Près d'un demi-milliard d'armes légères, véritable menace pour la vie humaine circulent et constituent les 4/5 du commerce mondial.
La prolifération des armes légères et de petits calibres et leur impact sur les Etats et les populations inquiètent. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui victime de cette circulation illicite d'armes légères depuis la crise politico-militaire de septembre 2002. Ces instruments de la mort menacent depuis lors l'existence des droits de l'Homme et la quiétude des populations. Cette situation a fait, mardi à l'hôtel Sofitel au Plateau, l'objet d'une conférence-débat initiée par le Réseau des journalistes pour la paix et la sécurité (Rjps) et animée par le Dr Boga Sako Gervais de l'Action pour la promotion des droits de l'homme (Apdh). Les échanges se sont déroulés sur le thème l'impact de la circulation illicite des armes légères et de petit calibre sur les droits de l'Homme en Côte d'Ivoire. Près d'un demi milliard de ces armes légères (les armes de petit calibre, les armes légères et enfin les munitions et les explosifs) sont en circulation dans le monde et assurent à elles seules les 4/5 du commerce mondial, a déploré le conférencier. La prolifération et la circulation de ces armes légères, a-t-il poursuivi, constituent un grand danger pour les droits de l'Homme ; une menace grave pour la vie humaine et pour la sécurité sociale dans le monde. Comme solution à la prolifération de ces arsenaux, Boga Sako a prôné une sortie de la crise politico-militaire par le désarmement des ex-rebelles et des milices. Une option qui, selon lui, a toujours été l'unique blocage qui a toujours retardé le retour de la paix en Côte d'Ivoire et la restauration des droits de l'Homme et de l'Etat de droit. Enfin, le premier responsable de l'Apdh a prôné la mise en ?uvre des mécanismes nationaux telle que la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre. Ils ne peuvent certes pas enrayer totalement cette circulation d'armes illicites, mais ils peuvent contribuer à amoindrir leur impact, a-t-il conclu.
Koffi Serges (Stagiaire)