Ils menacent de prendre en otage l'Etat major des armées de la capitale politique .
Après avoir combattu au côté des Forces de Défense et de Sécurité, au plus fort de la rébellion, 200 jeunes ex-combattants laissés pour compte menacent de mener des actions d'éclat pour se faire entendre.
Âgés, pour beaucoup d'entre eux, de 18 à 30 ans, ces 200 jeunes recrues des Fanci, qui disent avoir donné leur poitrine à la balle assassine de la rébellion, ont été laissés pour compte. La promesse d'intégrer l'armée ivoirienne leur avait été faite, par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, au moment du recrutement , soulignent-ils. Heureux de devenir militaires, selon eux-mêmes, ils ont accepté d'aller combattre aux côtés des FDS au front. Ce sont eux qui, à les en croire, ont participé aux rudes combats de Zuénoula et M'Bahikro. Internés dans un camp militaire situé sur l'axe Yamoussoukro- Bouaflé, ils avaient reçu une formation militaire. Certains appartenaient au groupe de Zan-Bi Antoine dit "Scorpion" appelé les Guetteurs . Dans leur formation, ils ont appris à manier toutes les armes, y compris les armes lourdes. Selon eux, ils ne comprennent pas l'attitude du pouvoir qui, après les avoir utilisés et fait la promesse de les recruter au seins des FANCI, les jette dans la rue. C'est pour cette raison, affirment-ils, qu'ils menacent de prendre en otage l'Etat major de Yamoussoukro. Déjà, Certains de leurs camarades du groupe les Guetteurs déçus, ont rejoint depuis longtemps la rébellion. Mais pourquoi, s'interrogent-ils, eux qui veulent servir l'armée régulière sont-ils abandonnés ? Si jamais le nouveau Commandant des opérations ne les reçoit, pas pour discuter de leur intégration au sein des FDS, préviennent-ils, ils prendront en otage l'Etat major.
Jacquelin Mintoh (Correspondant)