jeudi 12 juillet 2007 par Le Patriote

Ça ne pouvait pas durer éternellement. Le Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CeCOS) a frappé de nouveau. Les hommes du colonel Guiai Bi Poin se sont encore illustrés hier de la plus mauvaise façon. Les victimes de cette énième bavure de cette police créée pour sécuriser la population abidjanaise, sont les wôrô (véhicules de transport en commun), de la commune d'Attécoube. Comme une foudre qui s'est abattue sur leurs têtes, les chauffeurs de ces véhicules ont assisté impuissant à la destruction de leurs outils de travail. Venus assurer comme d'habitude, très tôt le matin, la liaison Adjamé Mosquée- Attécoubé, ils seront la cible des éléments du CeCOS, qui les attendaient de pied ferme. Sans autres formes de procès, ces derniers à la vue des wôrô, selon les témoignages des personnes présentes sur les lieux, se sont mis à jeter des lacrymogènes et à tirer à bout portant. Après quoi, ils ont commencé à casser tous les véhicules wôrô qu'ils racontaient sur leur passage. Bilan de cette barbarie, 69 véhicules saccagés, une femme (passagère d'un wôrô), un enfant de 8 ans et trois chauffeurs blessés par balles. Un autre client d'un wôrô a été dépossédé d'une somme de 18000Fcfa. Ils sont venus aux environs de 5h du matin à bord de trois véhicules. CeCOS 32, 34 et 35. Dès que nous avons été informés de leur présence, nous avons garé nos véhicules pour chercher à savoir ce qui se passait. Mais, c'est à croire qu'ils étaient venus pour un but bien précis. Automatiquement, ils ont commencé à tirer, à casser les vitres de nos véhicules, à en dégonfler les pneus. Ils ont aussi, pris les postes radios qu'on avait dans nos voitures, ainsi que notre argent. C'était infernal, même nos clients n'ont pas été épargnés , raconte Coulibaly Y., un chauffeur que nous avons trouvé sur les lieux. Lui et ses camarades encore sous le choc des évènements, s'expliquent mal cette descente très musclée du CeCOS sur leur lieu de travail. Il a été dit clairement que les éléments du CeCOS n'ont pas pour mission de contrôler les wôrô. Mais dès qu'ils te voient garer, ils viennent prendre les pièces du véhicule. Tu es obligé de payer 1000 FCFA pour les récupérer. Mais nous ne travaillons pas pour le CeCOS , lance amèrement un autre chauffeur. Pour ce dernier, la raison de ce comportement honteux, des hommes de Guiai Bi Poin est à chercher dans un autre évènement survenu le lundi dernier, à Attécoubé devant la pharmacie d'Abgan. Un élément du CeCOS a sifflé un de nos collègue qui a refusé d'optempérer. S'il s'était arrêté, il allait payer 1000 Fcfa. Mais il a été rattrapé au feu rouge d'Agban par le véhicule CeCOS qui l'avait pris en chasse. Ces éléments ont saccagé son véhicule. Les autres chauffeurs qui n'ont pas accepté cela, ont encerclé le véhicule avec les wôrô. Malgré les renforts venus à leurs secours, les chauffeurs de wôrô ont réussi à saccager le véhicule fautif. Il a fallu, l'intervention de leurs responsables et de nos responsables pour qu'on les libère , explique-t-il. Des explications partagées par la plupart des victimes. Pour eux, il ne fait aucun doute que, n'ayant pas digéré cette défaite, leurs bourreaux soient venus pour se venger. Après une réunion d'urgence tenue à l'office ivoirien des chargeurs, les différents syndicats du secteur des transports, ont convenu d'une seconde rencontre le vendredi prochain. Une grève générale de tous les secteur, selon Traoré Souleymane président des chauffeurs de wôrô d'Attécoubé serait en vue. L'objectif a-t-il indiqué, est d'obtenir le dédommagement de tous les propriétaires des véhicules endommagés.

D. Maimouna -

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