jeudi 12 juillet 2007 par Notre Voie

La mort. L'imagination humaine ne parvient pas à saisir le mystère de l'effacement éternel. La mort. Elle frappe n'importe quand n'importe comment et à tout âge. Cela se sait. Mais quand elle frappe et dévore un être cher, le c?ur se déchire. La douleur qu'elle provoque est terrible. Difficile à supporter. Et cette douleur se fait mots quand l'entaille qu'elle inflige au cerveau est profonde. Inna Hampâté Ba pleure de pitié à la suite de la mort brutale de son fils Barry Mohamed Rachid Samba. Elle a transformé les maux qui l'assaillent en mots en dédiant un recueil de poèmes à l'âme de Samba. Dans le poème intitulé La marche?, Inna Hampâté Ba crie vraiment sa douleur : J'implore la divine présence moi qui me cherche dans moi-même// J'ai perdu une partie de mon intérieur à l'extérieur// Mon esprit est à la marche/ Mon c?ur ne sait donner la direction à mon corps// Quel vide si plein !// La distance/ C'est la fin// L'âme en peine/ Je marche/ Je marche résolument vers la vérité? Que peut la malheureuse mère devant la mort qui vient de lui enlever son enfant comme l'épervier emporte un poussin ? Rien. Si ce n'est à chercher à se contenir en se rappelant Guy de Maupassant qui disait : La vie, ce n'est ni si bon ni si mauvais qu'on le croit? (in Une vie). Le c?ur bien que brisé, Inna tente de regarder la lumière : Je pleure les pleurs/ Je ne te pleure pas Samba/ Mon doux souvenir// Je pleure les pleure/ Je ne te pleure pas Samba/ Mon bel avenir// Je sèche ces larmes/ Et je vois cette âme aguerrie// Je panse ces plaies qui ne sont qu'illusions guérie. Je lance ma voix dans celle de la voie bénie// J'envoie mon ange vers les anges élus/ Je le conduis dans le sein des saints venus// Et je l'offre au prophète des prophètes bénis// qu'il s'éveille dans le jardin des innocents/ Et justes qu'on nous a promis//?
La douleur qui lance des piques contre Inna Hampâté Ba est très vive. Qui peut consoler cette femme en pleure ? L'amour, la fraternité, la chaleur humaine doivent constituer une force apaisante pour redonner vie à une âme en souffrance. Dieu, prête-lui ton souffle ! Alors l'auteur de Quand la douleur se fait mots? prie : Quand la grâce de Dieu/me transporte vers les cieux de délices/ Et que mon âme imbibée de l'esprit latif/ S'immortalise à la gloire divine/ Je perçois/ Les anges chasteté/ Les prophètes pureté/ Les saints louange/ Et la lumière fraîche/ De mon prophète parfumé//?. La mort ici bas provoque des séparations difficiles à oublier puisqu'elle martèle le cerveau et brise le c?ur. Le poète Victor Hugo, à la mort de sa fille Léopoldine qui a disparu dans l'océan, a souffert de la dépression que la mort cause.
Surtout quand elle emporte un être cher. Ainsi va la vie. Amen !





Azo Vauguy azohvauguy@yahoo.fr

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