jeudi 12 juillet 2007 par Fraternité Matin

Depuis le vendredi 22 juin dernier, 16 des 25 chambres de l'hôtel Gnimi sis à Attecoubé, quartier Fromager, sont occupées par les victimes des éboulements de terrain de Mossikro. Elles y sont en transit pour quelques jours, aux frais de la mairie d'Attecoubé. Le temps pour elles de trouver une maison dont l'autorité municipale paiera le loyer. Le cadre de leur séjour est nettement meilleur à leur habitation détruite à Mossikro. Cependant, ces déplacés ne s'y sentent pas tout à fait à l'aise. Car, ils ont déjà la hantise du lendemain. Et M. Lingani Inoussa, l'un des déplacés de l'exprimer: " la mairie nous a demandé de chercher des maisons qu'elle va payer pendant un an. Nous sommes inquiets par rapport à ce délai de prise en charge de douze mois. Après, qu'allons-nous devenir"? L'autre difficulté des déplacés de Mossikro concerne le temps qu'on leur impose pour trouver un logement. Un mois au maximum. "Depuis que nous sommes arrivés ici, c'est un membre de notre famille qui a pu se trouver une maison. Nous autres, nous en cherchons toujours", ajoute M. Lingani Inoussa qui ne manque pas de révéler les conditions de vie qui ne sont pas toujours reluisantes : " Les femmes font la cuisine chez notre s?ur qui habite le quartier. Les enfants sont coincés le soir ". A propos des enfants, M. Assé Kanga Dominique, l'un des gérants de l'hôtel, estime qu'ils font assez de bruit les soirs. " La vie à l'hôtel n'est pas commode avec un nombre important d'enfants. Nous sommes tenus de les accepter, malgré les désagréments que leur présence cause à nos clients. En principe, on nous avait dit qu'ils devaient rester une semaine. Mais nous sommes au onzième jour ", affirme-t-il. A noter que la mairie paie, après discussion, pour les 16 chambres, la somme de 300 mille francs tous les cinq jours contre 480 mille proposés au départ par le propriétaire.

D. G

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