jeudi 12 juillet 2007 par Fraternité Matin

Les présidents Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré et le premier ministre Guillaume Soro continuent de regarder dans la même direction, depuis la signature de l'accord de Ouagadougou, estime Sidwaya, le journal gouvernemental burkinabé. C'est pourquoi, pense-t-elle, la piste Gbagbo dans l'attentat meurtrier qui a visé le premier ministre doit être écartée. En tant qu'instigateur du dialogue direct, Gbagbo n'a aucun intérêt pour l'heure à neutraliser son Premier ministre , affirme le journal Sidwaya. Démontrant encore le caractère surréaliste de l'implication de Laurent Gbagbo dans l'attaque au regard du lieu de sa commission (à Bouaké) et des moyens utilisés . Dans la situation militaire actuelle de la Côte d'Ivoire, des "hommes du président" ne peuvent pas trimballer des lance-roquettes d'Abidjan à Bouaké, au nez et à la barbe des Forces impartiales basées dans le pays , justifie le confrère burkinabé. Avant d'égrainer les actes positifs posés par le président ivoirien dès qu'il a appris la triste nouvelle. Aussitôt après l'attentat, il est monté au créneau pour fustiger ses auteurs et a promis d'en éclaircir les contours avec le facilitateur lors du Sommet de l'UA à Accra , relève-t-il notamment. Sur le chemin des auteurs de l'attentat du Fokker 100, il faut plutôt lorgner du côté de l'opposition récente née entre ceux qui étaient pour que Guillaume Soro assume la fonction de premier ministre et ceux qui étaient contre cet état de fait. On ne le dira jamais assez, certains hiérarques militaires des Forces nouvelles n'auraient jamais donné leur accord à la nomination de Guillaume Soro au poste de Premier ministre , précise en effet notre source. Le conclave politico-militaire des Forces nouvelles, le 10 mars dernier à Bouaké a révélé, selon certaines informations, la division profonde au sein du mouvement , pense-t-elle. Des soldats Burkinabé pour la sécurité de Soro ?
Les présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré ont déjà bouclé l'affaire. Les deux hommes se sont en effet rencontrés dans la capitale (ghanéenne), et, c'est là que les bases de la venue des militaires burkinabè en Côte d'Ivoire ont été posées , affirme Sidwaya, le journal gouvernemental du Burkina Faso. Dans son édition de mercredi 11 juillet. Pour notre confrère, qui semble être bien introduit auprès du dossier, l'affectation de soldats burkinabé chez le premier ministre Ivoirien ne devrait pas être considérée comme une ingérence encore moins un acte de défiance vis-à-vis des forces militaires basées en Côte d'Ivoire mais traduire la volonté du Burkina de consolider la paix et la concorde civile qui se profilent en Côte d'Ivoire . Le Chef du gouvernement ivoirien est lui-même dans le coup. Lors de son séjour ouagalais, ledit Soro a dû faire part de ses convictions au facilitateur sur l'attentat et arrêter définitivement le "plan sécuritaire" , écrit notre confrère. Révélant qu'un officier burkinabé, le colonel Gilbert Diendéré, a effectué récemment une visite à Bouaké dans ce cadre. Ce séjour aura permis de faire une évaluation pratique sur la logistique et les hommes nécessaires pour sécuriser Guillaume Soro, précise le journal.



Barthélemy KOUAMÉ
barthelek@fratmat.info

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