Colmar (France), l'homme qui avait semé la terreur dans une banque avec une grenade fictive qui s'était révélée être une boule de papier bricolée, samedi à Colmar, a été condamné mardi à quatre ans de prison dont 30 mois ferme. () "J'en voulais au directeur, c'est normal", a exposé à la barre le prévenu, jugé en comparution immédiate pour menaces de mort, ainsi que séquestration, violence, extorsion en récidive, détention de stupéfiants en récidive et rébellion le 7 juillet. Le directeur étant absent, l'homme s'en était pris à une employée, avait fait évacuer les clients, puis verrouillé le sas d'entrée. Après avoir menacé les huit membres du personnel de "tout faire sauter" au moyen d'une grenade dissimulée dans sa poche (en fait un bouchon de plastique entouré d'un mouchoir en papier), il avait réclamé un million d'Euros. Des employés ont fait entrer des policiers, qui l'ont maitrisé alors qu'il serrait le cou à un agent bancaire pris en otage. "Je voulais juste faire un scandale", a dit à la barre ce Colmarien de 36 ans, qui affirme avoir agi "dans (son) délire". L'homme avait été placé d'office à l'hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin). Le médecin expert l'a déclaré pénalement responsable, son discernement n'ayant pas été aboli au moment des faits, tout en faisant état de sa "dangerosité" et d'"un fort risque de réitération". Me Gross, pour la défense, a plaidé "l'atténuation de responsabilité". Le parquet a requis une peine de prison supérieure à cinq ans, dont la moitié avec sursis et mise à l'épreuve. Il a écopé de quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve. Il devra en outre indemniser la Caisse d'Epargne, le directeur et les huit salariés, qui se sont constitués parties civiles. (AFP).