jeudi 12 juillet 2007 par Le Front

Consécutivement aux accords inter-ivoiriennes de Ouagadougou, Blé Blé Charles, président de la Nouvelle alliance démocratique pour la justice, le développement et la paix (Nadci-Jdp) a dit rejoindre officiellement sa famille politique d'origine : le Fpi. C'était hier, lors d'une conférence de presse, à la salle Félix Houphouet-Boigny de l'hôtel du district au Plateau. On le pressentait, cela s'est enfin produit. Blé Blé Charles, l'ex-maire de Saïoua depuis 7 ans, en rupture de ban avec le parti des refondateurs, est retourné à la maison. Il l'a dit en présence d'une foule nombreuse de militants du Front populaire ivoirien, de militants de la Nadci-Jdp et de nombreux sympathisants. 3 heures d'horloge. Tel est le temps pendant lequel l'ex-militant Fpi en exil a expliqué les raisons de sa séparation d'avec Laurent Gbagbo, de celles de sa longue attente et les mobiles profonds de son retour. Je ne reviendrai pas sur les choses qui m'ont fait partir du Fpi. Pour la seule raison que je ne veux pas faire de polémiques concernant certains faits. Si nous sommes-là ce jour, c'est donc pour oublier ces malentendus et continuer ce que nous avions commencé , s'est exprimé Blé Blé Charles dès l'entame. Poursuivant, il a fait l'apologie de certaines valeurs indispensables à l'homme politique. A savoir la bonne volonté, la confiance et l'idéalisme politique. Et ce, non sans avoir mis son départ du parti des refondateurs, au compte de l'ignorance culturelle. On m'a taxé de tous les noms. D'Allassaniste, de Guéiste et de rebelle, etc. Mais tout cela n'était que rumeurs. Et les rumeurs ont été plus fortes que moi , a-t-il soutenu. Se référant à la culture du peuple Bété qui pousse l'individu accusé à tort de sorcellerie à rentrer en brousse, le président de la Nadci-Jdp a donné comme conséquences logiques de la cabale dont il était l'objet, son départ en exil et, son retour pour assumer la présidence de son parti. Un parti qu'il n'a pas lui-même créé. Mais, qui a été mis sur pied par des militants du Fpi, tout comme lui, victimes de frustrations. Et Blé Blé Charles, de poursuivre : le président Laurent Gbagbo est rentré en brousse me chercher. C'était le 11 août 2006 lors d'une audience avec le chef de l'Etat. Au sortir de là, je me suis dis à moi-même que le président est dans les bonnes prédispositions. Et il va vers la paix . Dès lors, le conférencier, dans ses propos, laissait sous-entendre qu'il revenait au Fpi. Le changement en politique n'est jamais définitif. En signant les accords de Ouagadougou, Gbagbo venait de renouer avec les principes du socialisme. Je suis un homme de gauche et je demeure un homme de gauche. Mieux, j'ai décidé d'être parmi les gens qui vont donner du temps au président Gbagbo d'apporter la paix à la Côte d'Ivoire .
A ce stade, Blé Blé Charles, acculé par les questions des confrères, n'a pu cacher longtemps le secret de Polichinelle. Dites-leur que je suis revenu. Je rejoins Laurent Gbagbo avec mon parti , a conclu le président de la Nadci-Jdp, dans un tonnerre d'applaudissements de militants visiblement heureux de le revenir au Fpi.



Eric Djé Blé

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