Une grosse frayeur s'est emparée des populations d'Attécoubé, hier. Et pour cause ! Le centre de commandement des opérations sécuritaires (Cecos) s'est illustré négativement en tirant sur des taxis communaux appelés wôrô-wôrô. En effet, selon des chauffeurs, lundi dernier, suite à une dispute entre un conducteur de taxi communal et un agent du Cecos 31, celui-ci a tiré sur ledit taxi. Cette situation a irrité l'ensemble des chauffeurs. Aidés par des badauds, ils arrêtent le véhicule du Cecos et le renversent. Ce n'est qu'après plusieurs heures d'humiliation et d'insultes que les agents des forces de l'ordre à bord de cette voiture ont pu quitter les lieux. Hier, ils sont venus se venger, c'était au rond-point, carrefour de la grande mosquée. Durant plus de trois heures, ces forces de défense et de sécurité ont tiré sur tous les taxis communaux de couleur bleue. C'est une quarantaine de véhicules qui a vu donc ses vitres voler en éclats par des balles des armes d'agents du Cecos, décidés à montrer aux yeux de l'opinion leur force de frappe. Plusieurs chauffeurs ont été blessés. Un enfant a reçu une balle perdue et est grièvement blessé. Face à l'ampleur des dégâts, les chauffeurs ne savent plus à quel saint se vouer. Outrés, ils ne comprennent pas que dans un Etat de droit, des hommes en armes posent de tels actes. Vivement que le patron du Cecos, le colonel Guiai Bi Poin mette de l'ordre dans sa maison.
Ahua K