jeudi 12 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Combien sont-ils ces Ivoiriens qui avaient connaissance du décret déterminant les conditions matérielles et financières d'exercice des fonctions de membre du Conseil constitutionnel ? Sûrement pas très nombreux. Mais fort heureusement, grâce à "Le Nouveau Réveil", les Ivoiriens le sauront et tomberont certainement des nues. En effet, dans sa parution d'hier (n°1669 du mercredi 11 juillet 2007), le "Journal de choix des Ivoiriens", avec document à l'appui, a mis au grand jour ce traitement que l'on qualifierait sans exagération d'exorbitant. Comment comprendre qu'au moment où le pouvoir d'achat de l'Ivoirien diminue, où des familles n'arrivent plus à assurer, ne serait-ce qu'un repas par jour, d'autres par la simple volonté d'un individu, bénéficient d'un traitement très particulier ? Ce qui choque dans ce traitement, c'est celui relatif à l'aide scolaire allouée aux enfants des membres du Conseil constitutionnel. En effet, l'annexe au décret n°2003-341 du 5 septembre 2003 déterminant les conditions matérielles et financières d'exercice des fonctions de membre du Conseil constitutionnel stipule que chaque enfant dans le secondaire bénéficie d'une aide annuelle de 500.000 et de 1.000.000 dans le supérieur inscrit en Côte d'Ivoire. Quant à celui qui fait les études post bac hors de la Côte d'Ivoire, par exemple au Burkina voisin, il bénéficie de la bagatelle de 5.000.000FCFA. Faisant d'eux des "supers" enfants. Parce qu'on se demande ce qu'ils ont ou ce qu'ils ont fait de particulier pour bénéficier de ces avantages dont ne peuvent jouir la progéniture d'un professeur d'université ou d'un instituteur à qui l'on refuse d'octroyer 40.000FCFA de prime de logement afin d'être dans des conditions optimales pour former les cadres de demain. Mieux, pourquoi les enfants des paysans sur qui repose le développement de la Côte d'Ivoire comme on le dit toujours ne bénéficient-ils pas de ces mêmes avantages ?
Il aurait été plus judicieux et plus social d'allouer cet argent aux enfants issus de familles démunies qui, très souvent, ne scolarisent pas leurs enfants faute de moyens. Au lieu de le mettre à la disposition de personnes qui, non seulement, ont un salaire décent, mais qui plus est, bénéficient de nombreux avantages. Entre autres, un pécule de fin d'année de 2.500.000FCFA, de passeports diplomatiques (conjoint et enfants) et acquisition de véhicule de 13 cv, hors taxe.
Vivement une vraie politique sociale parce que le pauvre a aussi droit à la répartition des ressources de l'Etat.
zoumtretafirst@yahoo.fr

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