jeudi 12 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Il y a de cela quelques semaines seulement, la multinationale française Bolloré qui voulait rééditer l'exploit qu'il avait réalisé au port d'Abidjan en octobre 2003 en acquérant dans des conditions aussi obscures qu'illégales la concession du Terminal à conteneur de Vridi s'est heurté à la droiture, au sens de la bonne gouvernance et à l'esprit civique des autorités sénégalaises, lesquelles ont refusé de céder aux pressions exercées par le géant groupe, sous diverses coutures, pour rafler l'appel d'offre ouverte dans le cadre de la privatisation du Terminal à conteneur de Dakar. Au Sénégal, non seulement les autorités n'ont pas renié la procédure d'appel d'offre au profit d'un contrat de gré à gré comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire avec la doublette Gbagbo-Gossio, mais en plus, elles sont demeurées sourdes à certaines man?uvres dilatoires dénoncées par la presse locale qui tendaient à compromettre la transparence des jeux. En fin de compte, c'est le puissant groupe Emirati, précédé d'une grande expérience dans le domaine portuaire (c'est ce groupe qui gère le port de Dubaï) qui a remporté la mise puisque les perspectives qu'il traçait pour l'avenir du port de Dakar cadrait plus avec la vision que les autorités dakaroises avaient pour leur poumon économique. Il n'est pas inutile de croire que si la procédure d'appel d'offre avait suivi son cours normal, il aurait été très difficile pour Bolloré et la SETV sa filiale de s'adjuger la gestion du Terminal de Vridi. Un contrat flou aux contours flous a été signé de gré à gré entre le groupe et le régime FPI. Et pour l'instant, tout le monde semble en profiter, sauf la Côte d'Ivoire et le port d'Abidjan qui attendent toujours les retombées de cette concession controversée.
Akwaba Saint-Clair

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