mercredi 11 juillet 2007 par Le Temps

L'on pensait qu'après cette débâcle électorale, le PDCI allait faire sa mue et rebondir pour se repositionner à nouveau dans la région. Mais le constat qui se dégage ne lui donne pas un avenir certain aux élections prochaines. S'ils n'ont pas encore été déclarés non militants du PDCI, les barrons Maurice Sery Gnoléba et Denis Bra Kanon ne sont plus depuis quelques temps, en odeur de sainteté avec la direction de leur parti. Ces deux monstres de la politique à Daloa ont décidé depuis la guerre, de se mettre du côté de la république. Le président Séry Gnoléba Maurice et le ministre Denis Bra Kanon sont à eux seuls, la matrice du PDCI dans la région de Daloa. Avec eux, il faut ajouter le ministre Guy Alain Gauze qui est aussi une voix écoutée dans cette région. Depuis que ces trois barons n'embouchent plus la même trompette que le PDCI dans la gestion de la crise, les choses semblent aller de mal en pis pour le parti cinquantenaire. Leur position d'aujourd'hui continue de provoquer la saignée très vive des militants dans toute la région. C'est donc un PDCI sans boussole, sans véritable meneur de troupes, qu'il est constaté de voir à Daloa. Les quelques réveils sporadiques des délégués départementaux que sont Me Kossougro Séry et le ministre Brito Nama Boniface, n'enlèvent rien en la détermination des nombreux militants qui ont dit adieu au vieux parti. Même certains responsables de section des sous-préfectures ont rejoint le camp présidentiel. Certaines communautés naturellement PDCI ont tourné le dos à ce parti pour soutenir le président Laurent Gbagbo. Le premier vice - président du conseil général de Daloa, Seri Bialli en a fait l'amer constat lors d'une réunion du PDCI. Constatant que les cartes du parti n'intéressaient plus les militants. " Vous arrêtez de payer vos cartes qui font vous de membres du PDCI " a-t-il fait observer récemment. Le découragement et les réalités du terrain font que les militants ne choisissent plus les parts politiques par habitude. Pour le Président du mouvement, " les populations du centre pour Gbagbo ", Koffi Roger, les baoulé ont compris depuis la crise où se trouve leur bien. Paradoxe ! De tous les partis significatifs à Daloa, le PDCI seul n'a pas de siège. Pour ses réunions, c'est la salle d'un hôtel de la place qui lui sert d'espace. Déchéance ! Fort de cette évidence, le parti d'Henri Konan Bédié contrairement aux autres partis, n'a jamais tenu un meeting de remobilisation par peur de constater sa minorité. De tout ce qui ressort, il faut retenir que le parti cinquantenaire ne vit que sur son passé dans la région de Daloa. Aucune structure de ce parti ne fonctionne depuis cinq ans. La JPDCI et l'UFPDCI sont inexistantes à l'image de la délégation départementale dirigée par deux personnalités dont les quelques rares militants ne cernent pas exactement leur militantisme avéré au PDCI. Pour ce qui est de la vie des partis dans la cité des antilopes, il est bon de savoir que la case du RDR comme nous l'avions signifié dans un de nos articles, se vide, aujourd'hui, au moment où le PDCI tombe en ruine.

Zéré De Mahi

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