mercredi 11 juillet 2007 par Fraternité Matin

Neuf mairies sur les 10 que compte la ville d'Abidjan se sont soumises à une étude statistique en matière de déclaration de naissances, de décès et de mariages, au titre de l'année 2005. La commune d'Abobo a présenté les meilleurs taux après la collecte et l'analyse des données. Les taux de couverture des naissances et des décès par l'état-civil se situent respectivement à 71% et 37%. Ils varient au niveau des communes de 49,9% à 84,5% pour les naissances et de 17,4% à 51,5% en ce qui concerne les décès. Rapportés aux mairies, les taux se présentent ainsi : Abobo (84,5%) ; Treichville (74%) ; Port-Bouët (73,5%) ; Koumassi (72,3%) pour les taux au-dessus de la moyenne, s'agissant des naissances. Les taux les plus faibles sont à Cocody (61,1%) et Attécoubé (49,8%). Pour ce qui est des décès, le plus fort taux de décès déclarés est enregistrée de nouveau à Abobo (51,5%). Elle est suivie de Treichville (39%) et de Port-Bouët (37,5%). Trois chiffres au-dessus de la moyenne. Le plus bas niveau vient du Plateau (17,4%). Par contre en ce qui concerne les mariages, Cocody est au-dessus du lot (20%) ; suivie d'Abobo (15,5%) et du Plateau (12%). Le plus faible taux se trouve à Marcory (5,8%). C'est ce qui ressort de la communication faite, hier, par l'Institut national de la statistique (INS). C'était à l'occasion de ??l'atelier de présentation des statistiques d'état-civil des communes de la ville d'Abidjan pour l'année 2005''. A l'exception de la mairie de Yopougon, les 9 autres ont participé à la collecte des données. Cela s'inscrit dans le cadre d'un projet d'Appui à la reconstitution des registres et à la modernisation de l'état-civil, dirigé par l'Office national d'identification (ONI). Travail réalisé grâce à l'appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). La présentation des résultats de ce travail a lieu en présence du secrétaire général de l'INS, M. Dalo Yao ; du chef du département de la démographie et des statistiques sociales, Yapo Eugène, de Mme Kouye Pauline de l'UNFPA ainsi que des représentants des mairies. Notamment, les secrétaires généraux et leurs assistants et les directeurs administratifs et financiers. M. Bakayoko Massoma, démographe à l'INS, qui a exposé les données, a fait remarquer que cette opération a permis de mettre en lumière les atouts de l'état-civil en tant que source de données sur nos populations. Et que cette source complèterait celles déjà existantes que sont le recensement et les enquêtes par sondage. La même étude a démontré que les femmes ont une espérance de vie plus longue que celle des hommes, qu'elles se marient plus vite que les hommes et ce, souvent entre 15 et 19 ans. De même, les femmes intellectuelles préfèrent d'une manière générale, le régime de la séparation des biens et que 95,3% des naissances sont déclarées à l'état-civil et ont lieu dans un centre de santé contre 1,6% de naissances intervenues à domicile. Enfin, 96,7% des décès ont été déclarés dans les délais prescrits par la loi, c'est-à-dire 15 jours. Le conférencier a donc exhorté les mairies à élaborer une stratégie pour pérenniser cette pratique et demandé que la collecte des données et leur analyse soient étendues à l'ensemble des communes du pays.

Paulin N. Zobo

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