mercredi 11 juillet 2007 par Le Front

Un ex-travailleur de Filtisac répondant au nom de Kra Kouakou Mathieu (agent au synthétique) faisant partie des 78 travailleurs licenciés collectivement en janvier 2004, est décédé la semaine dernière. Portant ainsi à 6 le nombre des travailleurs de Filtisac, décédés des suites du licenciement collectif. Comment pouvait-il en être autrement quand on sait que ces personnes se sont retrouvées à la rue au moment où elles s'y attendaient le moins et sans le moindre sou en poche. Selon le porte-parole des déflatés, Traoré Siaka, la direction a refusé de leur payer leur indemnité de licenciement. C'est donc une vraie misère que ces personnes vivent quotidiennement. Se loger décemment, se nourrir convenablement, se déplacer, se soigner est devenu pour eux un véritable calvaire. ?'Bon nombre d'entre nous sont malades. Certains sont dans un état critique. Si rien n'est fait pour les secourir, ce sera grave. C'est pourquoi, nous implorons la clémence du chef de l'Etat, afin qu'il nous aide à sa manière , supplie la voix à peine audible le porte-parole des déflatés, qui, toujours selon lui, ont mené des actions pour entrer en possession de leur indemnité, sans succès. Il faut rappeler que c'est suite au non ?paiement d'un bonus qui leur avait été promis que ces travailleurs sont entrés en grève, fin 2003. Puis se sont retrouvés à la rue en janvier 2004. Les motifs évoqués par la direction pour expliquer ce renvoi sont : insubordination caractérisée envers les responsables de la société et de l'administration centrale, inobservation de la procédure de déclenchement de grève et incitation des autres travailleurs à la désobéissance.



Aristide Junior

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