Gnahoré Noël, Koffi Kouassi, Amani Kouadio Jean Luc, Boti Bi Théodore et Kolia, tous membres du bureau du Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits de l'IEP 1 et 2 de Bouaflé ont été arrêtés le lundi dernier. Les 5 instituteurs grévistes ont été déférés devant le procureur de Bouaflé. Ils ont été mis sous mandat de dépôt. C'est l'information que nous avons reçue hier de Mesmin Comoé, coordonnateur général du MIDD, au téléphone. Le ministre Gilbert Bleu-Lainé de l'Education nationale avait appelé les instituteurs à la reprise dès le lundi 9 juillet dernier. Faute de quoi, leur salaire serait suspendu. Pis, le ministre, à l'instar de son prédécesseur, a décidé de mettre aux arrêts les instituteurs grévistes. Cette situation n'est véritablement pas faite pour arranger les choses. Les instituteurs demandent la signature du décret devant régler définitivement la question des indemnités compensatrices de logement. Le ministre Amani Michel, qui avait usé des mêmes moyens (suspension de salaire, mise aux arrêts), avait fini par se plier en deux pour d'abord reconnaître comme légal le MIDD et justes ses revendications. Le ministre Bleu-Lainé Gilbert, dont l'arrivée à la tête du ministère de l'Education nationale avait été saluée par tous les syndicats et mouvements du secteur de l'éducation nationale, se présente aujourd'hui comme le bourreau des syndicalistes. Selon une source qui nous a joint hier depuis Bouaflé, c'est suite à une fête organisée par l'inspection primaire de Bouaflé 1 dirigée, par Achi Adépo, mais qui a avorté que les 5 instituteurs ont été arrêtés. Conformément au mot d'ordre de grève lancé par le MIDD, les instituteurs, à la suite d'une assemblée générale, ont décidé de ne plus prendre part à ladite fête. Ce qui a soulevé le courroux du comité d'organisation et de l'inspecteur qui ont porté plainte. Soutient notre source.
Jean Prisca