mardi 10 juillet 2007 par 24 Heures

Le verdict du procès de Béhanzin et Soumah Yadi est tombé hier en fin de matinée au tribunal de Première instance du Plateau. L'ex-sorcier a été condamné à cinq ans de prison ferme tandis que le président de IPCI en prenait 4.

Attayi Armand alias Béhanzin a écopé de cinq ans d'emprisonnement ferme assortis d'une amende de un million de francs CFA.
Son acolyte Soumah Yadi, président de IPCI en prend quatre avec la même amende.
Hier, dans la grande salle d'audience du tribunal de Première instance d'Abidjan (Plateau),dix minutes ont suffi pour prononcer le verdict d'une audience qui a duré dix longues heures.
Celle de l'ex-prêtre du vodou et du président des Intercesseurs pour la Côte d'Ivoire (IPCI).
Leurs complices, que sont Serges Yapo Amoukou et Marc Mathieu N'Goran Yao, ont été condamnés respectivement à trois ans et 12 mois avec cinq cent mille (500.
000) FCFA d'amende.
Si Béhanzin a été jugé coupable de trois chefs d'accusation que sont : charlatanisme, diffamation et trouble à l'ordre public, Soumah Yadi et les deux autres n'ont payé que pour les deux dernières infractions.
Le cinquième prévenu, Désiré Zohouri, a été purement et simplement relaxé.
Les condamnés ont été aussi contraints à payer des frais de dommages et intérêts aux personnes diffamées.
Ainsi le député William Attéby et le pasteur Siaba de l'Eglise universelle recevront chacun 1 franc symbolique.
Au lieu des vingt cinq millions requis par les pasteurs Guy Vincent Kodja Paul Ayo et Jean Marie Domoraud, et des cent millions demandés par l'apôtre Didier Ya, ils ne recevront en définitive qu'un million de Fcfa chacun de la part de chaque coupable.
Ils restent cependant satisfaits du verdict.
On n'a pas besoin de leur argent , a déclaré le pasteur Guy Vincent au sortir de l'audience.
Il aurait souhaité d'après ses propos, que les choses se passent autrement.
On aurait voulu que Béhanzin et Soumah Yadi reconnaissent qu'ils ont menti.
On aurait pas eu besoin de faire le procès , confient-ils avant d'assurer qu'ils n'éprouvent aucune joie de la condamnation de leurs détracteurs .
Le verdict est tombé, qui devrait signer la fin du feuilleton Béhanzin.
Pourtant, dans le bloc de la défense, on ne l'entend pas de cette oreille.
Je m'en vais de ce pas faire appel et j'espère être entendu par la Cour d'appel , a déclaré, maître Hervé Gouaméné, avocat de Soumah Yadi avant d'accuser : Ils ont tout fait, sauf du droit .


C.B

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023