mardi 10 juillet 2007 par 24 Heures

Avant de prendre l'avion pour Abidjan, le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a accordé une interview à notre confrère Alpha Barry, correspondant de RFI, à l'aéroport de Ouagadougou. Le chef du gouvernement ivoirien a fait savoir que le président Blaise Compaoré était préoccupé par la situation actuelle et souhaite que la vérité éclate.



? Monsieur le Premier ministre, vous retournez à Abidjan. Est-ce que c'est en toute quiétude, en toute sérénité que vous rentrez ?
Je retourne à Abidjan pour reprendre le travail. Cela ne peut qu'être en toute quiétude. De toute façon, ce n'est pas à Abidjan que j'ai subi l'attentat. Voilà.

? Est-ce que tout a été réglé au niveau de votre sécurité avec le facilitateur et les Forces impartiales ?
Je suis à Ouaga d'abord pour saluer le facilitateur. Vous savez que je suis à 100 jours de mon gouvernement. Et il était important que je puisse faire le bilan avec lui, naturellement. La situation difficile que nous avons vécue m'a plus poussé à venir. Nous avons regardé tous les aspects donc du processus de crise, naturellement les questions de sécurité ont été évoquées. Et je peux rassurer les uns et les autres que nous sommes totalement prêts pour continuer dans la voie de la sortie de crise en toute sécurité.

? Il y a aura un contingent burkinabé autour de vous ?
Il n'en a pas été question. Je suis venu, comme je vous l'ai dit, pour parler de tout le processus. Cette question n'a pas été évoquée mais comme je le dis, je retourne en Côte d'Ivoire dans la sérénité, dans la quiétude et dans la tranquillité.

? Monsieur le Premier ministre, vous avez demandé la mise en place d'une commission internationale. Est-ce que vous avez eu le soutien du président Blaise Compaoré ?
De toute façon, le président du Faso s'est montré très préoccupé par la situation que nous avons vécue. Il nous apporte son soutien et celui de son pays, et je crois que nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut que la vérité éclate. Mais, la question de la commission d'enquête ne peut être traitée et ne peut se débattre que dans le cadre du gouvernement. Ce sera au gouvernement ivoirien de prendre la décision. Je rentre en Côte d'Ivoire, je vais voir le présisdent Gbagbo. Nous allons en parler et le gouvernement se réunira très rapidement pour donner des suites conséquentes à la situation que nous avons vécue.

? On parle de juge déjà saisi ?
Naturellement ! La justice ivoirienne fait son travail. Le ministre de la Justice a cru bon d'engager les premières actions, cela ne pouvait pas ne pas se faire, donc j'ai été informé qu'effectivement, la justice est en train de prendre l'ensemble des dispositions nécessaires pour que tous les indices ne disparaissent pas, mais aussi pour réunir l'ensemble des éléments nécessaires, à une bonne poursuite des enquêtes.

? Après l'attentat, vous êtes venu à Ouaga avant Abidjan. Est-ce que tout cela était en parfait accord avec le président Laurent Gbagbo ?
Le président de la République savait déjà que je venais à Ouagadougou. Il m'a donné son accord, donc cela ne s'est pas fait en cachette. J'ai pris l'avion de l'aéroport de Bouaké pour Ouagadougou. Il n'y voit aucun inconvénient du tout. Le président a été informé. Vous savez que le président Compaoré est le facilitateur, il est en relation téléphonique avec le président Gbagbo régulièrement. Autant il garde le contact avec le Premier ministre tout ceci se fait dans une bonne dynamique et une bonne synergie d'ensemble.

Propos recueillis à Ouagadougou par A. Barry

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