mardi 10 juillet 2007 par 24 Heures

Laurent Dona Fologo est un homme d'expérience. Il sait que, suite à un crime, les premiers qui se confondent en compassion ne sont toujours pas les plus saints?. Mieux c'est parmi eux, selon lui, qu'on trouve les sorciers. Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, et le Général, chef d'état-major, Philippe Mangou, qui ont été les premiers à appeler Guillaume Soro, seraient-ils parmi les sorciers ?

Ma petite expérience m'a enseigné que les premiers qui se confondent en compassion ne sont pas toujours les plus saints.
C'est même parmi ceux-là qu'on trouve les sorciers?.
Laurent Dona Fologo de retour d'un séjour chinois épinglait ainsi le samedi dernier, à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny, les premiers à dire yako au Premier ministre ivoirien Guillaume Soro après l'attentat perpétré contre lui le vendredi 29 juin 2007 à l'aéroport de Bouaké.
Mais, qui sont-ils, ces premiers que le président du Conseil économique et social classe parmi les sorciers ? Révélation de Guillaume Soro lui-même au lendemain de l'attaque contre le Fokker 100 présidentiel dans lequel il avait pris place le 29 juin dernier.
Le président de la République Laurent Gbagbo a été le premier à m'appeler?.
Et lors de la réception des Fanci venues lui témoigner leur soutien, Guillaume Soro a ajouté à Bouaké que le Général Philippe Mangou a été la deuxième personne à m'appeler?.
Dès lors, Laurent Dona Fologo vient de pointer un doigt accusateur sur le chef de l'Etat et le chef d'état-major concernant l'attentat de bouaké.
Courage ou paroles inconscientes ? En tout cas, celui qui a toujours défendu les positions, même les plus radicales du Front populaire ivoirien, s'est, cette fois, démarqué de la maison bleue.
En effet, alors que le FPI est opposé à une enquête internationale sur l'attaque de Bouaké, le président du CES, lui, est favorable à cette option.
Afin que les commanditaires de l'acte odieux soient arrêtés et punis.
Quand on est un homme et qu'on vit comme un animal, on doit être traité comme un animal?, a-t-il soutenu.
En tout état de cause, cette expérience de Laurent Dona Fologo sera largement partagée par les Ivoiriens qui ont soif de la vérité sur l'attentat du vendredi noir.
Même s'il n'est pas à exclure que Fologo peut repréciser son opinion dans cette république de remaniement permanent de la parole selon les circonstances.


L.O

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