mardi 10 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

A sa descente d'avion, le chef du gouvernement a exprimé sa " joie " de regagner Abidjan. Il a eu une audience avec le chef de l'Etat au Palais présidentiel, au Plateau.

Le Premier ministre est de retour à Abidjan. Onze jours après l'attentat qui a coûté la vie à quatre de ses collaborateurs, Soro revient dans la capitale économique, via Ouagadougou. C'est donc en provenance du Burkina Faso qu'il a atterri hier à l'aéroport de Port-Bouet, peu avant 14 heures. Un retour qui met fin aux supputations liées à la sécurité du locataire de la ''Maison blanche''. En effet, d'aucuns ont pensé que Soro Guillaume serait flanqué d'une importante escorte de sécurité qui lui aurait été affectée par la république des ''hommes intègres. '' Tous ces bruits ont trouvé réponse à 14 h 06, l'heure à laquelle le Grumman présidentiel qui le transpostait s'est posé sur le tarmac. Cependant, au sol, attendaient des gendarmes de l'ONUCI ''enflés'' de gilets pare-balles, dans lesquels étaient discrètement fourrés des grenades. Au sein de l' aéroport, hall et piste dégagé, l'on pouvait bien voir les éléments des forces de défense et de sécurité ivoiriennes s'activer sans accrocs avec ceux des Forces nouvelles affectés à la sécurité du premier ministre. Tout ceci dans une liesse populaire. Soro à bord du Grumman présidentiel, voilà qui confond les détracteurs qui avaient vite fait de ruer dans les brancards, susurrant sur une probable culpabilité du camp présidentiel, dans le bombardement du Fokker 100. A sa descente d'avion, après avoir salué l'état-major des FDS, les membres de son gouvernement et les chefs religieux et traditionnels, le Premier ministre a annoncé une rencontre avec le président de la République trois heures plus tard. Tous deux devraient avoir une séance de travail visant à harmoniser une position commune sur l'enquête internationale, souhaitée par Soro Guillaume. Et dont il a eu à parler avec Blaise Compaoré. " Tout dépend d'Abidjan ", s'agissant d'une enquête internationale, avait dit Abou Moussa, représentant spécial par intérim du secrétaire général de l'ONU.

Bidi Ignace
Coulisses...
Une fanfare, la Fesci et de nombreux jeunes mobilisés
Des cars de transport en commun ont déversé leurs passagers sur le parking de l'aéroport Félix Houphouët Boigny de Port Bouët. Une fanfare qui n'a pas cessé de prester les a tenus en haleine. On pouvait lire sur les banderoles tenues par ces jeunes vêtus, pour certains, de tee-shirts à l'effigie de Soro.: " Mille roquettes, le Premier ministre vivra ", " Soro Guillaume la Fesci vous soutient ",

L'aéroport FHB réquisitionné
De 12 heures à 14 h 23 que nous sommes restés à attendre le chef du gouvernement, aucun avion n'a atterri. Ce qui a fait penser que l'aéroport a été évacué par mesure de sécurité. Seules des voitures des services de sécurité ont circulé tout le temps aux abords de la piste. C'est seulement à 14 h23 qu'un avion a fait son atterrissage. Juste après le départ du cortège du Premier ministre.

Jean Baptiste Kouamé, Alain Lobognon et Méïté Sindou de retour
Ils avaient été blessés par balles ou par des déflagrations lors de l'attaque du Fokker 100. Sortis de la Pisam, ces collaborateurs du 1er ministre ont repris du service. C'est même Alain Lobognon qui a veillé à ce qu'un point de presse se tienne en dépit de l'opposition du protocole. Quant à J.B Kouamé, il a retrouvé sa place à l'avant du véhicule de commandement de Soro.

Le gouvernement au grand complet
Grande mobilisation que celle des membres du gouvernement. Les ministres sont venus nombreux accueillir leur patron qu'ils n'avaient pas revu, pour certains, depuis dix jours. Accolades, chaudes poignées de mains. L'émotion était à son comble entre collaborateurs.

Aucun dispositif de sécurité
L'accès au pavillon d'honneur était certes filtré. Mais la police n'a pris aucune mesure de sécurité autour du pavillon. Pas de cordons de sécurité surtout. Encore moins un périmètre de sécurité défini à ne pas franchir. Si bien que quand Alain Lobognon fait appel aux journalistes, les policiers ont vite été débordés. Car, des personnes étrangères à la presse se sont infiltrées, et ont accédé au salon d'honneur où s'est tenu le point de presse.



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