mardi 10 juillet 2007 par Flashafrik

Design... La quarantaine entamée, Valérie Oka est pour l'art, ce que l'écorce est pour l'arbre. Jamais un pas sans son truc. Elle porte son art avec elle, même dans ses vêtements. Couleur fétiche le noir.

Mon vrai dada, le truc qui fait battre mon c?ur, c'est l'art?. Valérie Oka ne le dit pas pour faire plaisir. Il suffit d'un regard, pour voir que cette dame que la nature a si généreusement faite, est ivre d'art. Valérie est une ?uvre d'art, en format nature. Dotée d'une chevelure noire, naturellement bouclée, dressée sur son mètre 80, elle est le fruit d'un brassage racial. Née d'une mère, française et d'un père ivoirien, Valérie est à cheval sur deux cultures : citoyenne européenne un jour, jeune africaine, un autre jour. Cependant comme ceux de sa race, elle porte sa carte d'identité sur sa peau, couleur crème, mais attribue sa citoyenneté au monde : Je suis citoyenne du monde. Valérie, dans ce tumulte apparent, est un vrai amour d'artiste. Elle l'a d'ailleurs toujours été. Enfant, elle était attirée par les objets, la matière, la terre, des choses qui dégagent une émotion qui n'est pas forcement plastique mais qui, rien qu'en regardant, fait de l'effet émotionnel. C'est donc tout naturellement qu'une fois à l'université, elle décide de se détourner, contrairement aux jeunes filles de son âge, des sciences politiques et autres matières féminisées. Elle opte pour des études de graphisme et de publicité à Paris. Pendant 5 bonnes années, Valérie va se donner les arguments en la matière. Après avoir longtemps travaillé, au sortir de cette école, avec des professeurs comme Cislevitch, l'Anglais, Robin Derrick, à l'époque directeur artistique du magazine Glamour, Valérie vit et travaille à Abidjan depuis quelques années. Ailleurs ou ici, comme sa présence, sa prestance artistique est toujours vantée par ses contemporains. Et ses créations collent à son temps. On lui doit un nombre incalculable d'?uvres artistiques originales. Créatrice d'émotion à la base, elle est également une source intarissable de concepts. A la biennale de Dak'art, où elle était en juin 2006, Valérie Oka a fait sensation avec un bougeoir en forme de c?ur. Pour elle, l'art ne doit pas être conventionnel, ni comprimé dans un lieu fixe. C'est ce qu'elle a réussi au Bénin, dans son combat pour un environnement sain. Sa performance a été d'arrêter la circulation dans un grand carrefour pendant dix minutes avec une barrière humaine de 54 personnes, le temps de dire non à la pollution. Valérie, quand elle le souhaite, fait aussi porter des masques à ses créations. Elle nomme ce concept Le Nouba Krump?. Mais l'artiste elle-même essaie de ne pas en porter. J'essaie d'être moi. En Afrique, en Chine, aux Etats-Unis partout où je suis.

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