mardi 10 juillet 2007 par Le Temps

L'information émane d`une source digne de foi. Le patron des "Forces spéciales Guépard", une unité des FAFN, Shérif Ousmane s`apprêterait à faire un " raid " sur la rédaction du quotidien Le Temps. En clair, il veut enlever des journalistes de ce quotidien pour que ceux-ci lui révèlent la source de l`information- sur d`éventuelles actions subversives dont lui et Koné Zacharia en devraient être les auteurs- qui a fait la Une? de ce quotidien, le 29 juin dernier, jour de l`attentat manqué contre le PM Soro. Ce rapt a été décidé à l`issue d`une réunion secrète, tenue récemment, avec ses plus fidèles " Lieutenants ". Information qui concorde avec sa déclaration confiée à notre confrère Nord-Sud du 5 juillet dernier. Il disait en substance, " Que des gens m`en veulent, je ne peux me prononcer là-dessus. Mais, je constate que ce même vendredi 29 juin, le journal Le Temps barrait à sa Une? " Shérif Ousmane et Koné Zacharia veulent tout gâter ". Quelqu`un m`a appelé ce matin-là pour m`en informer. Troublante coïncidence, c`est ce vendredi que se déroule l`assassinat manqué contre le Premier ministre ". Puis, parlant de l`enquête qui doit être mis sur pied, il a émis ce v?u, à forte odeur de menace : " Je souhaite que les enquêteurs s`intéressent aux informateurs du journal Le Temps. Parce que, dire que Shérif et Zacharia s`apprêtent à tout gâter et que le même jour, un attentat se déroule, n`est pas fortuit. Voyez vous-même la concordance des faits. Je comprends que quelque chose de bien organisée a été planifiée et on veut nous faire endosser la responsabilité ". Après une telle déclaration qui, en toute vraisemblance, obéit à une démarche cartésienne, s`il court des bruits que l`auteur s`apprête à enlever des journalistes, on ne peut que s`interroger. Shérif Ousmane veut-il se substituer aux enquêteurs ? Ou bien a-t-il perdu toute sérénité ? En attendant que les enquêtes situent les responsabilités, la loi autorise Shérif Ousmane, s`il s`estime écorché dans son honneur, d`adresser à la direction du quotidien Le Temps, un Droit de réponse où il portera à la connaissance du public sa part de vérité. Toute autre démarche, a fortiori un rapt, sera contraire à la loi. En tout état de cause, cette menace mérite d`être prise au sérieux. C`est pourquoi, nous interpellons le Premier ministre Soro, patron direct de Chérif Ousmane. Mais aussi, le Procureur de la République, le ministre de la Communication, ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité quant au péril qui pèse sur la liberté de la presse. Les signes annonciateurs sont les cambriolages dont sont victimes les entreprises de presse. Après le Matin d`Abidjan, Le Temps et Nord-Sud, Notre voie vient d`être visité nuitamment par des quidams. A qui le tour ? C`est pourquoi, les journalistes de Le Temps, bien que déterminés à faire leur travail d`information, en appellent à un sursaut pour tuer dans l`?uf, ce macabre dessein qui ne se justifie aucunement, au moment où les Ivoiriens, du Nord au Sud, de l`Est à l`Ouest n`aspirent qu`à une seule chose : la paix.

Firmin K. Tché Bi Tché
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