mardi 10 juillet 2007 par Le Temps

L'affaire Béhanzin qui défraie la chronique depuis quelques semaines dans le pays a connu son dénouement hier, lundi 9 juillet.
Le Tribunal correctionnel d'Abidjan Plateau présidé par Mme Drépeuba Béatrice a rendu son verdict. Il a condamné hier, le nommé Atahi Codjo Armand alias Béhanzin, l'ex-prêtre Vaudou, qui accuse des hommes de Dieu, des personnalités politiques et des stars de pratiques de charlatanisme, de crimes humains etc, à cinq années de prison ferme. Quant au Professeur Soumah Yadi, l'une des pièces maîtresses de cette affaire, le tribunal a été un peu plus clément. Il passera 48 mois, soit quatre ans, dans les geôles de la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA) pour atteinte à l'ordre public. Quant aux autres prévenus : Zouhoubi Bléziri Benjamin, N'Goran Yao Marc Mathieu le tribunal les a condamnés respectivement à trois ans et 12 mois de prison ferme. Seul le nommé Amonkou Yapo Paul, le dernier accusé dans cette affaire a été relaxé pour délit non constitué.
Tous ces condamnés à l'exception de N'Goran Yao Marc Mathieu doivent payer chacun, la somme de un million de FCFA d'amende. En outre, le tribunal a ordonné la saisie de tous les CD sur l'enregistrement de Béhanzin de la vente sur le marché ivoirien. En effet, dans un support CD, M. Atahi Codjo Armand, alias Béhanzin, mettait à nu des pratiques honteuses que feraient certains hommes de Dieu, des politiciens, des artistes musiciens et des sportifs. Ces personnes à divers niveaux, selon les révélations de Béhanzin, tireraient leurs richesses de pratiques malsaines. Ces révélations qui ont fait le tour du monde ont déstabilisé certains fidèles qui ont déserté les temples et autres lieux de cultes. Le Procureur de la République, M. Tchimou Raymond estimant que ces faits sont graves et portent atteinte à l'ordre public, s'est saisi du dossier et mis aux arrêts les mis en cause. Avec la sentence qui vient de tomber, les personnalités accusées à tort par l'ex-prêtre Vaudou se sentent tous, aujourd'hui libérés d'un lourd fardeau. Reste la sentance de Dieu, le Suprême. Après ce verdict, la défense des prévenus Soumah Yadi et Atahi Codjo Armand a décidé d'interjeter appel.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

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