mardi 10 juillet 2007 par Nord-Sud

Un procureur éthiopien a requis lundi la peine de mort contre 38 opposants, dont les deux principaux chefs du parti éthiopien de la Coalition pour l'unité et la démocratie (CUD), jugés depuis mai 2006 pour complot.

"Selon le code pénal du pays, la peine maximum doit être appliquée aux accusés reconnus coupables d'avoir comploté contre la Constitution", a déclaré le procureur de la Haute Cour fédérale de justice d'Ethiopie, Abraha Tetemke.

"Comme tous les accusés ont été reconnus coupables de cette charge, nous demandons à la Cour d'infliger la peine de mort", a-t-il ajouté.

"Les accusés n'ont même pas exprimé de regrets pour leurs actions, ce qui en soit est un crime au regard de la loi", a également affirmé le procureur.

La Cour a suspendu les débats après le réquisitoire du procureur et a fixé au 16 juillet la prochaine audience, qui devrait voir le prononcé du verdict. La dernière exécution d'un condamné à mort en Ethiopie remonte à 2006.

Parmi les 38 accusés, figurent quatre journalistes et des militants politiques, dont Hailu Shawl et Berhanu Nega, deux des principaux chefs de la CUD.

Ces accusés ont refusé d'être défendus par des avocats et déniaient à la Haute Cour le droit de les juger. Ils comparaissent dans le procès visant des organisations politiques et une centaine de personnes, arrêtées après les violences qui avaient suivi les législatives de 2005 et fait près de 200 morts, selon une commission d'enquête du Parlement éthiopien.

Le réquisitoire contre les autres accusés qui ont reconnu la compétence de la Cour n'a pas encore été prononcé.





Avec Afp

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