mardi 10 juillet 2007 par Fraternité Matin

Dans les localités de Zouyaï, Petit-Guiglo, Daidjan, Tuambly et Tinhou, les femmes enceintes dans leur majorité ne vont plus à la maternité. Les consultations prénatales ne sont qu'un lointain souvenir. Plusieurs femmes préfèrent accoucher à domicile. Parce qu'il n'y a pas de sages-femmes dans certains villages et de maternité dans d'autres. Pour accoucher, les femmes doivent se rendre à Diboké, Bloléquin ou Guiglo. Déplacement qui a un coût auquel vont s'ajouter les médicaments à payer. A Petit-Guiglo par exemple, il faut 20 à 30000 Fcfa pour transférer une femme en travail sur Bloléquin situé à 37km de là. Mêmes souffrances pour les habitants de Daidjan et de Tinhou qui doivent se rendre à Bloléquin. A cause du manque de moyens financiers, les femmes préfèrent rester chez elles. Selon Mlle Touhou Agnès, fille de salle à Tinhou, le manque de sages-femmes (et d'infirmiers) cause beaucoup de problèmes aux populations du Département de Bloléquin. Les principaux centres de santé fonctionnels étant loin de ces localités et le coût de transport relativement élevé (puisque les véhicules sont rares), elles se sont tournées vers les vendeuses ambulantes de médicaments communément appelés pharmacies par terre. Celles-ci abondent dans le département. Au marché de Bloléquin, devant leurs tablettes surmontées de cuvettes remplies de médicaments importés des pays voisins, elles reçoivent les clients.


Gouagnon Léopold
Correspondant régional

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