mardi 10 juillet 2007 par Fraternité Matin

Ils étaient tous là, pour l'accueillir: ministres de la République, diplomates, collaborateurs proches ou lointains du Chef du gouvernement, amis et connaissances, étudiants, des jeunes des galaxies patriotiques, du Nord comme du Sud, etc. Tous tenaient à revoir le miraculé de l'attentat du 29 juin à Bouaké, pour lui dire, sans aucun doute, qu'ils sont tous de c?ur avec lui. Un dispositif sécuritaire impressionnant, qui a fait dire à un agent de sécurité: C'est l'armée mondiale qui est là?. Exagération ? Il n'y a pas de doute, mais cela traduit le caractère spécial de l'arrivée de M. Soro Guillaume. Toutes les Forces de défense et de sécurité, depuis que dure la crise ivoirienne, y sont présentes. C'est que le drame de Bouaké a donné aux uns et aux autres, le réflexe de la sécurité à ne pas minorer, dans cette étape de sortie de crise que l'on négocie doucement. A l'entrée de l'aéroport, il faut montrer patte blanche. Dans l'enceinte du pavillon d'honneur, toutes ces Forces veillent au grain. Des étudiants de la FESCI, de leur danse, chantent, en frappant le sol de leurs pas vigoureux de jeunes si pleins d'énergie, à revendre. Sur des banderoles, qu'ils portent fièrement, on peut lire: Pour nous, c'est lui?; L'esprit Soro?; Soro, l'avenir et la promesse?, etc. Dans la salle d'honneur, il n'y a plus de place. L'heure d'arrivée du Premier ministre, 13h, est passée. Point de signes annonciateurs de son arrivée imminente, malgré les va-et-vient incessants des voitures officielles, et surtout du cortège du locataire de la Primature qui est allé sur le tarmac. Tout le monde attend. Et l'on ne peut que se contenter du spectacle que des étudiants, artistes du lundi, nous donnent. Pendant que, pour une question de sécurité, les journalistes, venus en grand nombre- c'est l'évènement !- sont, à chaque fois, déplacés. Les photographes, quant à eux, travaillent à qui mieux mieux. Les plus chanceux, ont pu se frayer un chemin pour avoir le scoop: la descente d'avion du Premier ministre. Il paraît qu'il fera un point de presse, ici, avant de quitter l'aéroport?, affirme un homme, visiblement du protocole. Un instant, après, l'information change: Ce sera à la Primature?. Il faut parer au plus pressé, c'est-à-dire y dépêcher un reporter, pendant qu'on y est. Une autre information tombe, qui contredit la deuxième: Ce sera finalement, ici, à l'aéroport?. Elle est plus crédible puisqu'elle vient de M. Alain Lobognon, responsable de la Communication du chef du gouvernement. Le bras encore bandé ? il est aussi un des rescapés de l'attentat, il n'arrête pas de bouger. Tout le monde guette ce qu'il va encore dire. Mais la question que l'on se pose: dans quel avion viendra-t-il ; sur quel vol? La réponse ne tardera pas à venir. Alain Lobognon, encore lui, annonce : Il vient par le Grumman III, à 14h 03. Il fera un point de presse, dans la salle annexe du pavillon. Vous, les journalistes, je vous ferai entrer le moment venu?. Précision d'horloge, c'est à cette heure juste que se pose l'avion transportant M. Guillaume Soro. Les choses iront au pas de course. Point de presse. Trois questions. Trois réponses. Journalistes, dehors!?.
Dehors, des étudiants chantant à la gloire de Soro, sont salués par le Premier ministre, visiblement heureux de constater la mobilisation autour de sa personne. Une longue file de voitures officielles et de sécurité s'ébranle, en direction de la Primature, nous précise-t-on. A 17h, à en croire des proches de la Primature, aura lieu un entretien entre le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo et le chef du gouvernement, Soro Guillaume. Demain, précisent-ils encore, que le Premier ministre s'adressera probablement à la Nation.

Michel KOFFI

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