mardi 10 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

1-0, c'est le score par lequel l'Asec Mimosas s'est fait battre par Al Ahly du Caire en match comptant pour la 2e journée de la ligue des champions. Le dimanche 8 juillet 2007, le club jaune et noir s'est fait surprendre au stade Félix Houphouët-Boigny par les rouge et blanc venus du Caire. Mais, pouvait-il en être autrement quand on sait que dans l'ensemble du match, le représentant ivoirien n'a pas su tracer les sillons de la victoire. Les Mimos sont passés à côté de leur sujet. Ce résultat, du moins, cette défaite rappelle d'autres souvenirs sur le club de Me Roger Ouegnin. Cela fait la troisième fois dans l'histoire de la ligue des champions que l'Asec enregistre un nul d'entrée et une défaite lors de la deuxième sortie. En 2001, les Mimos sont allés tenir en échec la formation algérienne de Belouizdad (1-1) avant de tomber face au Petro de Luanda à Abidjan (1-2). C'était l'époque où le Suisse Michel Decastel tenait en main la direction technique du club. En 2003, sous la houlette de Aka Kouamé, pur produit de la maison, l'Asec a été tenue en échec par les Egyptiens de Ismaïlia (1-1) lors de la première journée. A Abidjan face à l'ogre nigérian Enyimba, l'Asec a été battue (0-2). Dans les deux cas, les Mimos ne se sont ressaisis qu'une seule fois lors de leurs troisièmes matches respectivement face à Al Ahly (1-0) et Simba (0-1). Alors question : l'histoire va-t-elle se répéter cette année vu que dans les deux cas Michel De Castel et Aka Kouamé Basile n'ont pas conduit leurs formations dans le dernier carré ? Même s'il est trop tôt d'avancer un quelconque pronostic, tout indique cependant clairement que Patrick Liewig et ses poulains auront fort à faire dans cette 11e édition. Dimanche, ceux-ci ont laissé entrevoir que le chemin qui mène dans à la demi-finale est encore long et qu'il y a encore du travail à faire. Car la prestation de dimanche présente des lacunes. Un match à vite oublier. La défense : Acceptable dans l'ensemble. D'abord le gardien de but. Même si on peut lui faire le reproche de n'avoir pas été assez vigilant sur le but Egyptien, il reste qu'il a été bon dans l'ensemble. Angban Vincent qu'on attendait (on voyait plutôt Kouakou Bernard ou Kaboré Mohamed) n'a pas eu trop à faire. Il a enraillé quelques offensives chaudes. Il n'a pas tremblé. On peut le dire, il a eu un après-midi tranquille. Devant lui, ses quatre surveillants ont contenu Abou Terika, Flavio Da Silva Amadou et Mohamed Barakat. Sur le côté gauche, Da Costa Akès a été intraitable. Il a su boucler Flavio Da Silva qui se déportait par moments sur son côté. De plus, il a bien assuré le flux et le reflux tout en alimentant l'attaque. A droite, Alli N'Dri a également assuré à la différence qu'il a éprouvé de petites difficultés face à la mobilité des attaquants adverses. Il n'a pas su exploiter ses montées. Il a perdu beaucoup de balles. L'axe central a joué juste. Ahmed Hervé Diomandé et Abdoul Kaled Adenon ont assuré. Comme leurs deux latéraux, ils ont dû par moments forcer pour se faire respecter par les attaquants adverses. Le milieu : la fausse note. Dans ses calculs, ce secteur devait appuyer l'attaque qui est faite d'une seule tête. Mais, dans l'animation, Koné Kouamentien Emmanuel et ses camarades ont vu rouge. Ils ont été littéralement dominés par les Diables Rouge. Attaquant, Yao Kouassi a été reculé d'un cran. Dans l'animation, il n'a pas été efficace. Il n'avait pas la condition physique pour jouer ce rôle. Du coup, le seul attaquant Idrissu Nafiu n'avait pas de soutien. Les seules balles qu'il a eues ont été celles de Da Costa monté aux avants postes. A droite, Labi Kassiaty n'a pas eu le rayonnement qu'on attendait de lui. Il a certes eu des flèches mais celles-ci n'ont pas eu d'efficacité. Konan Magloire Désiré, Koné Kouamentien et Ali Diarra n'ont pas eu de mordant attendu. Ils ont perdu tous les duels tout en laissant trop d'espaces à leur adversaire. L'attaque : A manqué de soutien. Elle s'est résumée à un seul joueur. Idrisu Nafiu. Le jeune ghanéen s'est débattu comme un beau diable mais n'a pu ébranler la muraille rouge et blanc. Il s'est beaucoup battu sur le front mais a manqué de soutien. Le jeu : Patrick Liewig a manqué de coaching. A l'analyse, Patrick Liewig a manqué de coaching. Il a fait de mauvais calculs qui l'ont piégé. En venant à Abidjan, la formation égyptienne savait que la tâche ne sera pas facile. Evidemment, elle s'était rappelée la défaite de l'année dernière (2-1). Pour contrer les Mimos, José Manuel a bloqué sa défense à cinq éléments avec Ahmed Abdel Mohamed (à droite), Amaral Sebastio (à gauche), Emad Nahas et Ahmed Sayed (dans l'axe) et Shady Abdel Fattah (en soutien au latéral droit). Du coup, le seul attaquant Mimos s'est retrouvé bloqué. Kouassi Yao et Laby qui devaient apporter le soutien en phase offensive, ont été inefficaces parce que bloqués eux aussi à un premier niveau par Mohamed Shawky Aly, Anis Boujelbene et Abou Terika qui servaient d'essuie glace. Les trois hommes du secteur médian étaient soutenus par leurs latéraux et même par les deux attaquants. Face à cette situation, Patrick Liewig n'a pas pu trouver de solution. Pour lui, seules les ailes pouvaient lui permettre de trouver une solution à son problème. Or, le technicien français qui a les hommes capables d'animer l'attaque, n'a pas trouvé utile de revoir son schéma. A la limite, il pouvait replacer Yao Kouassi dans son rôle initial d'attaquant tout en faisant entrer le véloce attaquant Umoh Emmanuel qui rongeait ses fesses sur le blanc. Avec trois attaquants, les Egyptiens allaient revoir leur système, ce qui ne manquerait pas d'ouvrir des brèches que les Mimos allaient exploiter. Liewig et le choix de ses hommes : Un complexe. En quatre ans, Patrick Liewig a toujours un problème dans le choix de ses hommes. Il ne supporte pas que ses joueurs soient considérés comme ses stars. Il veut les supplanter. Alors, il les boucle en leur donnant le blanc à de grandes occasions là où ces derniers sont très attendus. Hier, le problème s'est posé avec plusieurs joueurs notamment Dié Foneyé Vincent De Paul, Koivogui Alhassane. Aujourd'hui, ce sont les Kouakou Bernard, Mohamed Kaboré et Umoh Emmanuel. Pourquoi n'a-t-il pas fait jouer Umoh qui était sur le banc ? Lui seul peut le dire. Cela paraît plutôt drôle pour un technicien qui voulait la victoire. Garder ses meilleurs éléments sur le banc et vouloir en même temps des buts pour s'assurer une victoire. Il faut être Patrick Liewig pour le faire. En somme une réinvention du football. Mais, une chose est certaine, il récolte toujours ce qu'il a semé au grand désespoir des Actionnaires. Dimanche dans leur colère, il s'en est en fallu de peu pour que ces derniers franchissent le rubicon. En tout cas, c'est un avertissement et les prochains jours nous situeront davantage.
Adou mel

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023