mardi 10 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Dans la nuit du 04 mai 2007, le groupe de presse "Le Matin d'Abidjan", éditeur du quotidien "Le Matin d'Abidjan" est attaqué et cambriolé par des individus puissamment armés de pistolets et de kalachnikov. Le matériel informatique et une importante somme d'argent sont emportés. Dans la nuit du 27 au 28 juin 2007, dans les locaux du groupe de presse Cyclone, éditeur du quotidien " Le Temps ", et de l'hebdomadaire " Prestige ": cambriolage par des hommes en armes. Ils molestent le gardien et emportent tout ce qu'ils trouvent sur place comme matériel informatique et fourniture de bureau. Dans la nuit du 04 au 05 juillet 2007, après une première tentative infructueuse deux jours auparavant, des individus armés attaquent le groupe de presse " Nord-sud Communication ", éditeur du quotidien " Nord-Sud quotidien ". Ils neutralisent les deux gardiens, les brutalisent et les séquestrent. Ils emportent ce qu'ils veulent bien emporter, et tranquillement disparaissent dans la nature. Dans la nuit du 08 au 09 juillet 2007, c'est au tour du groupe de presse "La Refondation", éditeur des quotidiens "Notre Voie" et "Elite Actuelle" d'être attaqué et cambriolé par des hommes, encore une fois, en armes.
La série noire s'allonge et continue. A qui le tour?
NOTRE ANALYSE DES FAITS
Premièrement : Nous remarquons que ce sont des entreprises de presse qui sont attaquées et cambriolées. Donc les attaques sont préméditées et bien ciblées. Deuxièmement : Toutes les attaques sont perpétrées tard dans la nuit avec violence sur les vigiles. Que se passerait-il si les gardiens opposaient de la résistance ? Assurément, à chaque attaque, on déplorerait mort d'hommes.
Troisièmement : Les cambrioleurs sont puissamment armés. Ce qui laisse penser qu'il s'agit de véritables gangs bien organisés, prêts à tout. Quatrièmement : Le dessein inavoué des cambrioleurs est pourtant clair: Tuer les entreprises de presse en Côte d'Ivoire.
NOTRE POSITION
De ce qui précède, le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) :
1) S'indigne devant l'indifférence affichée par le gouvernement depuis que les attaques des entreprises de presse sont portées à la connaissance de l'opinion publique nationale.
2) Elève une vive protestation à l'encontre des autorités compétentes pour non assistance à personne en danger, d'autant que ces cambriolages pénalisent lourdement les entreprises de presse et les agents qui y travaillent et mettent en péril leur vie.
3) Invite l'Etat de Côte d'Ivoire à jouer son rôle régalien de protection des personnes et des biens en sécurisant les entreprises de presse dont le rôle, dans cette période sensible n'est plus à démontrer. 4) Lance un appel à la vigilance de tous les éditeurs et des travailleurs des entreprises de presse et leur demande de porter à sa connaissance tout cas suspect qu'ils seraient amenés à observer. 5) Enfin, le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) prend à témoin la communauté nationale et internationale du danger qui plane, non seulement sur les entreprises de presse, mais également sur la liberté de la presse en Côte d'Ivoire, et demande le concours de tous pour mettre hors d'état de nuire tous ces malfrats et leurs commanditaires.
Fait à Abidjan, le 09 juillet 2007
Pour le GEPCI,
LE PRESIDENT
Denis KAH ZION

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