mardi 10 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Soumah Yadi et son disciple Béhanzin qui ont accusé des leaders religieux chrétiens et certains hommes politiques de pratiques mystiques et sacrificielles, séjourneront pendant 4 ans pour le premier cité et 5 ans pour le second à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (Maca) avec une amende d'un million de Fcfa pour chacun. Ainsi se présente le verdict du procès intenté contre eux par le ministère public qui s'est auto-saisi face à une affaire qui alimentait tant l'actualité. Il a été rendu public hier lundi 9 juillet 2007 par Mme Béatrice Drépebla, présidente du tribunal de 1ère instance du Plateau qui dirigeait le procès. Elle est allée dans le sens du réquisitoire du parquet qui avait relevé le mercredi 04 juillet 2007 que les accusations de pratiques mystiques et sacrificielles portées à l'encontre de certains leaders sont suffisamment graves et même gravissimes. Mieux, le parquet avait mis en exergue l'incapacité des prévenus à fournir au cours de l'audience les preuves matérielles soutenant leurs accusations. Or, selon le Subtitut du procureur M. Diakité Mamadou, en produisant, dupliquant afin d'inonder le marché avec la fameuse cassette contenant ces accusations, les prévenus (au nombre de 5) à la barre ont jeté le trouble dans l'esprit des populations et que cela constitue une atteinte à l'honorabilité des mis en cause, de leur obédience politique et religieuse ainsi qu'une menace pour la paix, donc un cas de trouble à l'ordre public. C'est d'ailleurs pour ce fait que les prévenus ont été reconnus coupables. Contrairement à Bléziri Zahiri qui a été relaxé, Amonkou Yapo Serges et N'Goran Yao Marc également impliqués dans la diffusion de la cassette ont été condamnés respectivement à 3 ans et 12 mois d'emprisonnement ferme. Notons que de nombreux participants ont regretté que le procès se soit focalisé sur le fait de trouble à l'ordre public sans élucider la question au c?ur de cette affaire, à savoir l'accusation de pratiques mystiques et sacrificielles. ''Les affaires de sorcellerie sont récurrentes mais notre appareil judiciaire n'arrive pas à les élucider entièrement à chaque fois que le cas se présente pour l'absence de législation appropriée. Le législateur doit être regardant là-dessus'', ont-ils souhaité.
M.T.T

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