Dix (10) jours après l'attentat qui a failli lui coûter la vie, le Premier ministre Guillaume Soro est rentré hier à Abidjan, en provenance de Ouagadougou, où il a séjourné depuis jeudi. Pour mémoire, le chef du gouvernement et secrétaire général des Forces nouvelles se rendait à Bouaké le 29 juin dernier avec sa délégation, des magistrats et des journalistes pour l'installation des juges devant conduire les audiences foraines. Quand à l'atterrissage à l'aéroport de Bouaké, le Fokker 100 de l'Etat de Côte d'Ivoire a essuyé des tirs de trois (3) roquettes dont deux (2) ont atteint l'avion, avant même son immobilisation. Certes, le Premier ministre en est sorti indemne, mais les dégâts humains sont énormes. Quatre (4) morts et une dizaine de blessés sont dénombrés. M. Soro, recevant la compassion des partis politiques et autres organisations, en a profité pour rassurer l'opinion nationale et internationale sur sa volonté farouche à poursuive le processus de paix. ?'J'ai tenu à ce que le processus se poursuivre et le processus doit continuer. Nous devons aller à la paix, il n'y a pas d'autres choix'', confiait-il courageusement. C'est sûr, beaucoup avaient pensé que ce coup manqué contre le Premier ministre l'aurait apeuré que non ! Guillaume Kigbafori Soro tient à aller jusqu'au bout de sa mission. C'est pourquoi le chef du gouvernement, malgré la menace qui plane, a tenu à regagner Abidjan pour poursuivre sa tâche de pacification de la Côte d'Ivoire. C'est un acte à saluer car, on en connaît qui auraient refusé de remonter aussitôt dans un avion après ce qui s'est passé le vendredi 29 juin dernier. Et l'acharnement du Premier ministre à aller à la paix est le signe de la sincérité qui l'anime. Espérons que M. Soro soit suivi et soutenu.
Ouattara Abdoul Karim