mardi 10 juillet 2007 par Le Front

L'attente n'a que trop duré. Depuis la création de la nouvelle structure PNRRC chargée d'exécuter la mission dévolue, jadis, au PNDDR-RC, les ex-collaborateurs du général à la retraite, Ouassénan Koné, attendent avec impatience leur nouveau chef.
Trois semaines après la prise de l'arrêté portant création du PNRRC (Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire), cette structure, héritière de l'ex-PNDDR-CI, n'est toujours pas opérationnelle. Le nouveau coordonnateur censé être nommé dans la foulée de la liquidation du PNDDR se fait, toujours attendre. Les ex-collaborateurs du général Ouassénan Koné, eux, commencent à être gagnés par la routine. Certains, au regard du caractère aléatoire de leurs postes ont, depuis la fin du dialogue direct, fait leur deuil du Pnddr-Rc. D'autres attendent une hypothétique reconduction. Au programme anciennement géré par le gendarme à la retraite, comme partout ailleurs, les niveaux de fonctions ne permettaient pas à tous d'être logés à la même enseigne. Il y a d'abord ceux dont la qualité de service, le cursus et l'expérience en matière de DDR en faisaient des pièces indispensables à l'exécution du programme. Ensuite, les routiniers. Ces derniers, ?'contractuels'', dit-on au siège du PNDDR, sont pour la plupart sûrs de leur départ. Cooptés sur le tas et sans qualification en rapport avec les fonctions qu'ils occupaient, ces routiniers ont, depuis le limogeage du général Ouassenan, vulgarisé auprès de certains de leurs collègues, leur ?'doctrine'' : faire appel à toutes sortes de procédés y compris occultes pour préserver leur poste. Mais, il reste que le réalisme prend de plus en plus le pas sur ces considérations. D'ailleurs, de nombreux fonctionnaires ont commencé à explorer d'autres opportunités. L'absence de coordonnateur, plusieurs semaines après la création du PNRRC, crée divers blocages dans le vaste chantier de restructuration des armées. Ce chantier renferme outre l'intégration des deux armées, la question des grades et le désarmement et le démantèlement des milices ou groupes d'auto-défense. Aux deux premiers points sur lesquels achoppe, en apparence, le programme de sortie de crise, vient s'ajouter le programme DDR, confié depuis peu au PNRRC. Une des pierres angulaires du processus de paix. Mais en l'absence d'un coordonnateur, le PNRRC est, rapportent nos sources, géré au quotidien par un spécialiste issu d'un mouvement politique de la place. Il jouerait le rôle d'intérimaire''. Grand connaisseur des questions DDR, cet homme providentiel ?'gère, rapporte-on, les affaires courantes''. Mais en fait d'affaires courantes, il s'agit de questions banales ordinaires. Car le PNDDR a toujours fonctionné comme une ?'structure de mission''. Il ne s'agit pas d'une administration au sens propre où toute vacance impose un minimum de permanence devant assurer la continuité. Mais dans l'attente de la confirmation de cet homme providentiel, qui à la quarantaine entamée, alliant jeunesse et rigueur, les ex-collaborateurs de Ouassénan Koné continuent, dans les locaux de l'ex-PNDDR, de ronger leurs freins.



D.S

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