Le Premier ministre Soro Guillaume est rentré hier à Abidjan, dix jours après l'attentat qui a failli lui coûter la vie à Bouaké. A sa décente d'avion, il s'est adressé à la presse à l'aéroport. Ci-contre, l'intégralité de sa déclaration. M. Le Premier ministre, vous êtes de retour à Abidjan après l'attentat manqué contre votre personne il y a une dizaine de jours. Quels sont vos premiers mots à l'endroit des Ivoiriens. Je voudrais d'abord dire ma joie de revenir aujourd'hui à Abidjan. Je ne manquerai donc pas de remercier tous les Ivoiriens, à commencer par le Président de la République, le gouvernement et tous ceux qui ont manifesté le soutien, la compassion à ce qui nous est arrivé. Je suis arrivé pour continuer de mettre en ?uvre l'accord politique, l'accord de paix de Ouagadoudou. Je crois que nous devons la paix aux Ivoiriens. Les Ivoiriens ont souffert des années durant de cette guerre. Notre devoir aujourd'hui, c'est leur donner la paix. Et je suis venu pour que les Ivoiriens renouent avec la paix.
Quelles sont maintenant vos priorités dans l'application de l'accord de Ouagadougou ?
Laissez-moi d'abord aller saluer le président, voir les ministres, faire un conseil des ministres. Je pense que c'est le gouvernement qui décidera des priorités à accorder à ce processus de paix. Je pense que le plus important était que nous montrions à tous ceux qui ont voulu entraver ce processus, que nous sommes déterminés, sereins. Et que les Ivoiriens auront droit à cette paix qu'ils méritent. M. le Premier ministre, vous avez évoqué la question d'une enquête internationale. Où en sommes-nous aujourd'hui avec ce dossier ?
Je l'ai dit au cours d'une déclaration, j'ai dit que j'allais voir le Président de la République pour que nous envisagions une enquête internationale. Je rencontre à 17 heures (NDLR hier) le Président. Nous allons en parler. Le gouvernement devra se réunir, vous en conviendrez, avec le Président de la République, pour analyser tous les contours des mesures à prendre.
Propos recueillis par
Paul Koffi