mardi 10 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Si le Premier Ministre de l'époque Charles Konan Banny s'est battu pour la manifestation de la vérité dans le scandale des déchets toxiques, aujourd'hui, de nombreuses manoeuvres et manigances tendent à empêcher l'éclatement de la vérité dans le cadre de la réalisation de l'audit de la dépollution engendré par le deversement des déchets toxiques dans le district d'abidjan en Août 2006 par la société Trafigura.Malgré l'opposition de Charles Konan Banny, en Février 2007, un protocole d'accord a été conclu entre l'Etat de Côte d'Ivoire et Trafigura dans le cadre d'un règlement à l'amiable du scandale des déchets toxiques. Près de quatre mois après, dans un premier temps, on constate que Trafigura a respecté ses engagements idem pour l'Etat de Côte d'Ivoire. Trafigura s'est engagé à payer les 100 milliards francs cfa devant servir aux dédommagements des victimes et de l'Etat, le nantissement des ses biens à hauteur de 14 milliards francs cfa, la mise en place d'une équipe d'experts Burgeap pour procéder à un audit des travaux de dépollution et enfin la disponibilité de Trafigura à assurer les frais de dépollution supplémentaires dans le cadre de l'audit en cours. Quant à l'Etat de Côte d'Ivoire, les engagements ont été tenus, d'abord la libération des détenus, l'indemnisation des victimes et la mise en place d'une équipe d'experts Burgeap pour la réalisation de l'audit sur financement de Trafigura.
Cependant, même si une volonté réelle existe de la part des deux parties de continuer à respecter les engagements conclus, des mains obscures tentent de retarder la mise en oeuvre des dispositions du protocole d'accord. Les obstacles sont d'ordre judiciaire; la justice n'a jusqu'alors pas prononcé de non lieu. Un autre fait notable réside en la réalisation d'un projet unilatéral estimé à 233 milliards francs cfa par Ciapol et le Bnetd sans même que l'audit en cours n'ait donné les résultats. Une pression et des intimidations multiples se font sur Trafigura qui est devenue "la poule aux oeufs d'or". En réalité, tous ceux qui font des entraves n'ont pas été mandatés ni par l'Etat de Côte d'Ivoire, ni par Trafigura et agissent pour leurs propres comptes, en vue surtout de retarder ou de perturber l'audit des travaux de dépollution de Tredi. L'objectif étant bien entendu d'empêcher la manifestation de la vérité. Alors que tout le monde attend la fin de l'audit pour exécuter les travaux supplémentaires de dépollution dans le cas ou l'audit le recommandait. Ce qui fait que le danger demeure réel et énorme pour les populations, car on ignore encore la nature et la dangerosité des produits déversés. Seul l'audit devrait permettre de contrôler, de vérifier et de certifier la nature des déchets toxiques avant d'enclencher l'achèvement du processus de dépollution, surtout au niveau des prélèvements effectués sur les différents sites. Enfin, jusqu'à ce jour, aucun document concernant la dépollution n'a été remis par la société Burgeap pour continuer l'audit. Qui ce flou arrange ? qui a intérêt à empêcher la manifestation de la vérité alors que la population est en danger. C'est pourquoi, le Bnetd, le Ciapol, l'Etat et Trafigura doivent conjuguer leurs efforts pour la manifestation de la vérité dans l'intérêt des populations. Car les manipulations doivent prendre fin.
Paul Koudou

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