lundi 9 juillet 2007 par Nord-Sud

Le Porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou, était, hier sur les antennes de la RTI pour annoncer le retour de son patron à Abidjan après l'attentat manqué de Bouaké, le 29 juin. ? Méité Sindou, vous portez encore les séquelles de l'attentat à l'explosif à l'aéroport de Bouaké, comment vous portez-vous aujourd'hui? Assez bien. Moi, j'ai eu beaucoup de chance, comme vous l'avez dit, d'être un des miraculés de l'attentat. Surtout quand on en appréhende les circonstances. Nous sommes rendus sur le site de l'attentat, fraîchement sortie de l'hôpital, quelques conseillers miraculés comme moi. Nous nous sommes rendus compte qu'effectivement, Dieu avait décidé de mettre sa main sur la Côte d'Ivoire, sur la sécurité physique du Premier ministre, en permettant que cet avion n'explose. Parce que la charge a déclenché à moins de 60 mètres de l'avion, trois roquettes potentiellement explosives. Cela tient encore du miracle s'il y a quelques survivants dans cet attentat. ?Est-ce qu'après cet attentat, vous avez eu des contacts avec le Premier ministre, comment se sent-ils ? Assez bien. Le Premier ministre, naturellement, est très touché, humainement parlant par le bilan de cet attentat. Il ne faut oublier que cet attentat a quand même fait quatre morts, trois sur le coup et un garde de corps décédé des suites de ses blessures. On a encore trois blessés sérieux à l'hôpital. Notamment le responsable du protocole, un conseil spécial, Me Fakhy Konaté et un jeune cameraman qui, lui, malheureusement, continue toujours d'être dans un état sérieusement préoccupant. Il est entre la vie et la mort. Il est encore dans le coma. Donc, le Premier ministre est très touché par cet attentat. A l'occasion des témoignages des témoignages de soutien et de sympathie des institutions de la République, des populations du Nord comme du Sud, il n'en a pas moins réaffirmé sa détermination à poursuivre le processus de paix. Donc, l'homme d'Etat qu'il aspire à être s'est résolument engagé à assumer toutes ses responsabilités. ? Le Premier ministre séjourne actuellement à Ouagadougou, dès qu'il arrive, il reprend ses activités ? Tout a fait. Le Premier ministre à Bouaké a affirmé sa détermination à poursuivre le processus de paix. Pour joindre l'acte à la parole, il revient directement à Abidjan en provenance de Ouagadougou où il a entrepris de rencontrer le facilitateur. Notamment pour évoquer les circonstances dramatiques de cet attentat qui est un fait inédit et suffisamment gravissime dans l'histoire de la Côte d'Ivoire ; pour évoquer également la nécessité de la mise en place des nouvelles dispositions sécuritaires et la possibilité de mise en place de commission d'enquête pour que la vérité éclate. Et pour évoquer enfin la nécessité de poursuivre le processus de paix. Donc, pour bien manifester sa détermination à poursuivre, en dépit des intimidations, notamment celle du 29 juin, le Premier ministre revient à Abidjan et reprend toute sa place dans le dispositif. ? Le Premier ministre parle d'une commission d'enquête internationale, alors qu'au plan national, il y a des enquêtes qui ont déjà commencé. Il ne risque pas d'avoir chevauchement ? Ce qui est prévu, c'est d'abord le retour du Premier ministre. Il va avoir une réunion bilatérale avec le chef de l'Etat, notamment pour essayer d'éplucher l'ordre du jour que je vous ai évoqué tantôt, celui qu'il a évoqué avec le facilitateur, le président du Faso, M. Blaise Compaoré. Pour également solliciter du président de la République, la convocation d'un conseil des ministres extraordinaire, le mardi ou le mercredi, au cours duquel le Premier ministre fera une communication verbale au gouvernement aux fins que les mesures soient prises. Et cela effectivement qu'on en arrive à la mise en place d'une commission d'enquête. Le gouvernement examinera après la communication du Premier ministre du principe de la mise en place d'une commission d'enquête pour que la vérité éclate. S'agissant d'existence d'une commission d'enquête internationale et d'une commission d'enquête nationale, cela n'est pas antinomique. Toutes les institutions de la République sont mobilisées. Notamment, le parquet général qui a ouvert une information judiciaire. Toutes ses conclusions seront versées dans les dossiers d'une commission d'enquête. Le Premier ministre ne trouve pas qu'il soit antinomique d'ouvrir une enquête internationale et une enquête nationale. Dans tous les cas, le conseil des ministres examinera ces deux possibilités et il prendra une décision. Propos recueillis par Kossou Jean-Marc (Source : RTI)

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