OUAGADOUGOU - Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a quitté lundi Ouagadougou pour Abidjan, dix jours après l`attentat manqué contre son avion à Bouaké, fief de l`ex-rébellion ivorienne dans le nord ivoirien, a constaté un journaliste de l`AFP.
L`appareil de M. Soro, un avion d`affaires Grumman affecté à la présidence
ivoirienne, a quitté l`aéroport international de Ouagadougou à 12h53 (locales
et GMT) pour Abidjan.
"Je retourne à Abidjan pour reprendre le travail. Ça ne peut se faire qu`en
toute quiétude. De toute façon, ce n`est pas à Abidjan que j`ai subi
l`attentat", a déclaré M. Soro peu avant son départ de Ouagadougou où il était
arrivé jeudi.
"Vous savez que je suis à 100 jours de mon gouvernement et il est important
que je puisse faire le bilan avec le facilitateur (dans la crise ivoirienne,
le président Blaise Compaoré). Naturellement, la situation difficile que nous
avons vécue m`a plus poussé à venir (à Ouagadougou)", a dit M. Soro.
"Nous avons ensemble regardé tous les aspects du processus de sortie de
crise et nous avons évoqué les questions de sécurité. Nous sommes totalement
prêts pour continuer dans la voix de sortie de crise en toute sécurité", a
t-il ajouté.
Le Premier ministre ivoirien a souligné que le Burkina Faso n`affectera pas
de militaires pour assurer sa sécurité. "Je suis venu parler de tout le
processus (et) cette question n`a pas été évoquée. Mais comme je vous l`ai
dit, je retourne en Côte d`Ivoire dans la sérénité, la quiétude et la
tranquillité".
Au sujet de la Commission d`enquête internationale pour faire la lumière
sur l`attentat dont il a été victime le 29 juin à Bouaké, il a déclaré que le
président Compaoré lui a apporté son soutien pour sa mise en oeuvre.
"Nous sommes tous d`accord pour dire qu`il faut que la vérité éclate. Ce
sera au gouvernement ivoirien de prendre la décision" au sujet de la mise sur
pied de cette commission d`enquête qu`il a réclamée après l`attentat de
Bouaké, a t-il indiqué.