lundi 9 juillet 2007 par Le Patriote

Le Patriote. M. : Kodio, vous êtes le numéro 2 du Secrétariat national a la Mobilisation. Votre patron vient de quitter le RDR ; l'avez-vous suivi.
Kodio Ouattara : Non, je ne l'ai pas suivi. Avant de continuer, je voudrais rappeler que la dernière fois, Georges Coffie a convié la passe pour affirmer sa fidélité au RDR. Nous étions avec lui ce jour-là. Ensuite, nous l'avons accompagné à Bondoukou pour l'investiture du Dr. Touré Souleymane comme Secrétaire départemental RDR dudit département. Mais avant cela, Georges Coffie avait été reçu par le président Alassane Ouattara. Même si je n'étais pas présent à cette rencontre, Georges, selon ses propres termes, m'a dit que le président avait prêté une oreille attentive à ses requêtes. D'où vient il que malgré tout cela il décide de quitter le RDR ?

L.P. : Estimez- vous avoir été trahi par votre ex-patron ?
K.O : Oui, j'ai été trahi. Parce que, avant qu'il n'annonce de façon officielle son départ du RDR, il continuait de me dire, en aparté, qu'il demeurait au RDR. J'ai même eu des démêlées avec certains journalistes. La décision du départ de Georges Coffie m'est tombée sur la tête comme une mesure. Jusqu'au dernier moment, je croyais en l'homme. Malgré toute la confiance que j'avais en lui, il est parti sans m'aviser. Avec tout ce qui précède, je me sens trahi et avec moi plusieurs militants qui vouaient admiration et respect à George Coffie. Malgré tout, je sublime cette trahison en ce sens que le Général De Gaulle lui-même disait que la trahison fait partie de la politique. Celui qui n'a jamais été trahi, en politique, ne doit pas se considérer comme un bon politique.

L.P. : Georges Coffie parti, que devient le Secrétariat national à l'Organisation ?
K.O : Certes Georges Coffie était notre patron. Mais le Secrétariat national à la Mobilisation, c'est toute une équipe. En tant que numéro 2 de ce Secrétariat, dès l'annonce du départ de Georges Coffie, nous avons pris les choses en main pour évacuer les dossiers de la main courante. C'est ainsi que le 29 juin, nous avons convoqué tous les membres dudit bureau. Tous ont répondu présent et ont réaffirmé leur fidélité au RDR et à ADO. Son départ ne crée pas de vide. Nous continuons à travailler pour boucler notre programme d'activités. Et cela, en tant que numéro 2, nous veillerons à ce que cela soit.

L.P. : Des militants ont certainement été secoués. Quel appel pouvez vous lancer à leur endroit.
K.O : Je voudrais dire, aux militants, que c'est sur eux que le président ADO compte. Ils étaient à ses côtés hier. Ils le sont encore aujourd'hui et je suis persuadé que demain, ils seront encore là. Qu'ils se rappellent que ce sont eux qui ont subi toutes les souffrances. Mais, par conviction et selon le mot d'ordre qu'ils se sont passés. C'est-à-dire lutter pour conduire ADO un pouvoir, ils sont entre vent et marées restés dignes. Qu'ils continuent sur cette lancée. Je les invite à se présenter aux audiences foraines pour s'inscrire ensuite sur le listing électoral. Dans quelques mois, ils recevront le fruit de leurs efforts.
Réalisée par Thiery Latt (Stagiaire)

Ouraga Kouassi Bertin (chef de canton de Mama):
Nous voulons communier avec Soro à Gagnoa

Question : Vous venez de rendre une visite de compassion au Premier ministre, Guillaume Soro, qui a échappé à un attentat le vendredi dernier. Quelle signification donnez-vous à votre présence dans le fief des Forces Nouvelles ?
Ouraga Kouassi Bertin: La signification à cette visite, c'est qu'on était très éprouvés quand on a appris que le Premier ministre a été attaqué. Quand ton fils est attaqué, c'est toi même qui est attaqué. On ne pouvait pas rester en dehors de ça. Donc, nous sommes venus l'entourer de notre tendresse et de notre soutien.

Q.Vous êtes le chef de village du président de la République et vous êtes dans la résidence de Guillaume Soro, qu'est-ce cela vous fait de venir à Bouaké.
OKB : Personnellement, ça ne me fait rien du tout. Au contraire je suis très heureux de me retrouver chez le Premier ministre Guillaume Soro. Le Premier ministre doit apporter beaucoup au Président de la République pour l'avancée de la paix en Côte d'Ivoire. C'est un plaisir énorme pour moi d'être chez lui.

Q : Ce sont les mêmes sentiments qui vous habitent quand vous êtes venus lui transmettre une invitation spéciale à se rendre à Gagnoa.
OKB : Nous voulons le voir chez nous, à Gagnoa, pour que tout le monde communie avec lui, parce que nous sommes venus ici en minorité. A Gagnoa, ce sera une allégresse totale.

Q : Est-ce qu'on doit dire, avec vous, que la paix est définitivement arrivée ?
OKB : Moi j'ai confiance. Je crois que de ce pas là nous allons vers une paix définitive.

Q : Connaissiez- vous personnellement Guillaume Soro?
OKB : Personnellement non. Mais, je sais que c'est un monsieur que j'ai toujours vu à Abidjan. Il paraît-il qu'il est déjà parti à Mama, mais je ne sais pas en quelle année exactement. Donc, nous à Mama, on le considère comme notre fils, pour certains qui sont vieux.

Q :Vous n'êtes pas venus les mains vides, vous lui avez remis un coq blanc, des pagnes traditionnels et une bouteille de liqueur. Quelle signification peut-on donner à ce don ?
OKB : C'est de coutume, dans notre tradition, quand vous échappez à une telle situation, il faut qu'on fasse assoire votre esprit pour que vous soyez fort. Donc, c'est une façon de le renforcer dans sa position et de lui donner assez de force.

Q :En quittant Bouaké, quel message allez- vous transmettre à vos administrés ?
OKB : C'est un message de satisfaction pour dire aux Ivoiriens de ne pas se laisser berner. D'être prêts à délivrer leur pays eux- mêmes.

Q :Avez vous souffert de la guerre.
OKB : On a souffert de la guerre, mais c'est du passé. Et quand quelque chose est passé on y revient plus. Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Si je suis à Bouaké, c'est qu'il n'y a plus de guerre. A Mama, on avait des rumeurs, mais la majorité des militaires étaient même à Mama comme ?'génis'' pour y travailler. Donc on les connaissait plus ou moins. Mais cela nous a rien dit. Mais c'est du passé.

Q :Comment avez- vous appris l'attaque manquée contre le Premier ministre ?
OKB : Ce coup nous a choqué. Je l'avoue, c'est rare que j'écoute la radio. Mais quand cela s'est produit, j'ai dis c'est pour compromettre la paix et je craignait pour le sort de Laurent Gbagbo. Ils vont dire que c'est Gbagbo qui a tout fait pour tirer sur Soro pour lui faire un faux coup. En même temps, c'est la paix qui serait compromise. Donc en tout cas, nous on ne voulait pas de cette situation.

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