Le PDCI-RDA maîtrise-t-il encore Yamoussoukro, terre qui a vu naître son fondateur. Difficile d'y répondre avec exactitude. Cependant, la caravane du PDCI? initiée le jeudi dernier à la place du château par la Jeunesse Action Militante (JAMI), a laissé la nette impression que le parti cher au sphinx de Daoukro n'est pas au mieux de sa forme. La cérémonie qui a démarré par une marche et un parcours motorisé au son de la fanfare municipal, pour animer la ville n'a pas drainé grand monde. Seuls les instrumentistes et autres gamins dont l'âge varie entre 8 et 14 ont été attirés sur le lieu de la manifestation. Les militants du PDCI RDA de la ville de Yamoussoukro ont, quant à eux, boycotté cette manifestation. Sur 6 bâches dressées, seules deux étaient occupées de manière clairsemée. Le reste était occupé par les percussionnistes et autres petits artistes en herbe de Yamoussoukro . En plus, prévue pour 18 heures la cérémonie a démarré à 22 heures. Un retard causé expressément, dans l'espoir que les militants feraient le plein. Les dignitaires locaux du parti n'ont pas osé faire le déplacement. En outre, le rassemblement du château qui, selon les organisateurs, devait être une nuit du militant s'est plutôt transformée en une soirée dansante à partir de zéro heures. Le secrétaire de la section, N'Zuessy, membre du bureau politique, au vu de ce spectacle désolant, a, quant à lui, touché la réalité du doigt sans porter de gants. Je ne suis pas satisfait de la mobilisation. Nous devons remplir l'espace du château. Mais malheureusement, celui-ci est clairsemé de militants. Et il faut s'en inquiéter. Il ne sert à rien de dire que nous allons gagner les élections avec 80%, si nous sommes incapables de répondre à la mobilisation?. Et de poursuivre en ces termes : Nous risquons d'être surpris par nos adversaires. J'avais préparé un discours dense, mais j'ai préféré vous ébaucher quelques parties?, a-t-il souligné armer.
Gervais Amany gervaisamany@yahoo.fr