Cent quarante-six tués dont 140 samedi et six dimanche dans trois attentats. Tel est le bilan macabre enregistré ce week-end en Irak. Samedi, l'explosion d'un camion piégé déclenchée par un kamikaze près du marché d'Ermeli, un village du nord irakien, a fait 140 morts et 270 blessés. L'attentat le plus meurtrier depuis deux mois et demi en Irak. Dont Bagdad, la capitale, a été frappée dimanche par deux autres attentats à la voiture piégée.
La première explosion s'est produite près du parc de Hoerreiyah, dans un quartier mixte, indique le général de brigade Qassim Atta, cité par l'AFP. Quelques minutes plus tard, une seconde bombe, non loin de la première, va exploser près du restaurant Al-Lami.
Cette vague d'attentats intervient au moment où le mouvement du leader radical chiite Moqtada Sadr prédit la chute prochaine du gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Cela en dépit d'un plan de sécurisation de l'armée américaine principalement élaboré pour Bagdad. Pour tenter de juguler la violence en Irak, notamment dans la capitale, quelque 155 000 soldats américains ont été affectés en Irak, dont 28 500 au titre des renforts supplémentaires décidés par le Président américain George Bush. Dimanche, l'armée américaine a annoncé la mort d'un de ses soldats au cours de l'explosion de samedi. Portant au moins à 3600 le nombre de militaires ou personnels assimilés américains décédés en Irak depuis l'intervention des Etats-Unis, en mars 2003, selon le Pentagone.
Ernest Aka Simon