Les enfants de la grande muette ont décidé de sortir de leur réserve et d'affirmer leur soutien au Premier ministre, à l'Accord de Ouaga et aux institutions de la République. Réunis au sein d'un réseau dénommé Ong-Amiadou, les enfants de gendarmes, policiers, douaniers, militaires, gardes pénitentiaires et autres ont, par la voix de leur présidente, Mme Koné Eugénie, condamné les récentes attaques contre l'avion transportant le Premier ministre Soro Guillaume. Action, selon elle, qui visait à couper l'élan de paix entamé depuis la signature du compromis politique en terre burkinabé. Mesurant le poids des difficultés et de la souffrance que continuent de vivre les enfants des Fds dont les parents ont été tués durant la guerre, et de l'espoir suscité par l'Accord de Ouaga, la présidente de l'Ong-Amiadou a appelé le Premier ministre à plus de courage dans la poursuite de son combat. Un combat pour la liberté des filles et fils du pays, pour une Côte d'Ivoire réunifiée et résolument tournée vers le développement .
Créée depuis juillet 2006, l'Ong-Amiadou entend jouer sa partition au retour de la paix à travers des actions concrètes, dont notamment l'organisation de campagnes de réconciliation sur l'ensemble du territoire, entre les enfants des Fds et ceux des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), en vue de dissiper les craintes et méfiances. C'est pour espérer réaliser une aussi grande action que Mme Koné Eugénie a exhorté tous les enfants des Fds à soutenir sans réserve l'Accord politique de Ouaga, à surmonter toutes les frustrations qu'ils ont connues pendant la guerre et à tendre la main aux enfants des Fafn. Elle a, de même, présenté le compromis politique issu du dialogue direct comme porteur d'espérance, avec à la clé, la mise en ?uvre du service civique. Un programme qui aura le mérite d'enseigner les valeurs républicaines aux jeunes mais également de leur donner une formation qualifiante pour une insertion dans le tissu social. Toutes choses qui fondent la présidente à accompagner le processus de sortie de crise.
Louis B. Parfait