Partiront ou ne partiront pas ? C'est la question que se sont posés tous ceux qui ont fait un tour hier dimanche 8 juillet 2007 à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny pour constater le départ effectif des forces impartiales. Et jusqu'à hier tardivement, les soldats de la Licorne et de l'Onuci tenaient encore leurs positions malgré la fermeté du général Mangou qui, suite à une visite qu'il a effectué le vendredi 6 juillet à l'aéroport d'Abidjan, avait décidé de prendre le contrôle des aéroports situés dans la zone gouvernementale. Nous avons fait un tour à Aéria et au groupement de sécurité aéroportuaire. "Que voulez-vous qu'on vous dise, la direction d'Aéria est fermée. Revenez demain", nous a-t-on dit. Au camp commandos, l'accueil est le même. "Ce qui est sûr nous n'avons aucune intention d'engager un bras de fer avec les forces impartiales. Mais croyez-nous, les décisions du général Mangou seront respectées à la lettre. Le délai de 48 heures expire à partir d'aujourd'hui à minuit", a dit une sentinelle de la gendarmerie. Joint au téléphone, le porte-parole de la Licorne n'a pas voulu se prononcer. Du côté de l'Onuci également, le service de communication est resté silencieux. "Dans tous les cas, ils vont partir. Je ne comprends pas une extrapolation de ce qui a été dit par le général Mangou. A la fin de la visite à l'aéroport, le vendredi dernier, le Cema a non seulement exprimé aux forces impartiales la reconnaissance de la Côte d'Ivoire pour aider à sortir de la crise mais a aussi surtout insisté sur la nécessité d'exécuter par priorité toutes les propositions retenues à la séance de travail du mercredi dernier", a lâché le lieutenant colonel KKO du Bureau d'information de la presse des armées (Bipa). Le général Mangoun, selon KKO n'a pas dit qu'il donne 48 heures aux forces impartiales pour quitter l'aéroport mais plutôt s'est adressé aux Fds pour respecter les consignes données dans un délai de 48 heures. Leur départ se fera par étapes selon les priorités .
Dosso Villard