samedi 7 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Le ministre de l'Education nationale, M. Gilbert Bleu-Lainé, a procédé le jeudi 5 juillet dernier au lycée Mamie Houphouët Faitai de Bingerville, au lancement des examens et concours scolaires de l'année 2007. Le ministre a engagé les Forces de défense et de sécurité à faire en sorte que ces examens se déroulent dans de bonnes conditions. Mais comment les examens peuvent-ils se dérouler dans de bonnes conditions quand on sait que les instituteurs sont en grève depuis le 14 juin 2007 et menacent d'aller en vacances. En tout cas pour les examens du CEPE et le Concours d'entrée en sixième, la session est compromise. Au niveau du secondaire, les syndicats des enseignants menacent. "L'Union des syndicats de l'enseignement privé laïc appelle tous les personnels des écoles privées sur toute l'étendue du territoire à s'abstenir de participer sous quelque forme à l'organisation de tous les examens de fin d'année" tel est l'extrait du courrier intitulé boycott des examens de fin d'année adressé au ministre par les syndicats membres de l'Union. Mieux, ceux-ci invitent le ministre à délocaliser les centres d'examens logés dans les écoles privées. Des menaces qui font planer des doutes sur les examens. Une chose est sûre, il serait impossible d'organiser des examens sans les instituteurs du public, les personnels des écoles privées, et sans l'utilisation des établissements privés comme centres d'examens. Sur qui compte donc le ministre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions ? Beaucoup de problèmes minent le système éducatif que M. Gilbert Bleu-Lainé doit s'employer à régler définitivement avant la tenue des examens. On se rappelle qu'en son temps, le ministre Michel Amani N'Guessan avait méprisé le corps enseignant pour faire appel à des personnes non qualifiées. Quel crédit faut-il accorder à des examens qui se déroulent sous la houlette d'examinateurs sans formation pédagogique ? Aucun. Sinon s'attendre à des diplômes complaisants avec la participation d'acteurs complaisants. Tous les acteurs du système éducatif ivoirien doivent se mobiliser pendant qu'il est encore temps pour sauver l'école.
Jules Claver Aka

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