Après que le supérieur et le secondaire eurent suspendu leurs mots d'ordre de grève donnant ainsi un brin d'optimisme quant à la validation de l'année académique, c'est au primaire de revenir à la grève depuis le 14 juin dernier. Et pour cause. La suspension du mot d'ordre de grève observée par le MIDD n'a pas été mise à profit par le gouvernement pour résoudre définitivement leurs revendications. Rappelons que les instituteurs qui avaient revendiqué 40.000frs minimum pour leur prime de logement ont, après discussion avec le ministère de l'Education nationale dirigé alors par Monsieur Amani N'guessan Michel, obtenu finalement 30.000frs à titre transitoire du fait de la crise et un décret fut pris à cet effet. Mais le hic, à en croire les enseignants, c'est que le décret ne comporte ni la mention du caractère transitoire du montant de 30.000frs ni la mention de la date de paiement effectif. D'où l'exigence du MIDD de la reprise d'un nouveau décret tenant compte des mentions sus-évoquées. Quoi de plus normal ! Vigilance de syndicaliste oblige.
L'AGEECI (Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire) soutient les enseignants du MIDD qui mène un combat légitime, celui de l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. En outre l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ne peut que rejaillir qualitativement sur les élèves dont l'AGEECI défend les intérêts matériels et moraux. L'AGEECI invite le gouvernement à accomplir sa tâche de garant de l'éducation, donc à répondre au plus tôt à la revendication des enseignants qui ont fait leur part de concession, afin que les cours reprennent pour redonner la sérénité aux écoliers et à leurs parents. L'AGEECI condamne les propos du ministre de l'Education nationale et sa volonté d'aller aux examens du CEPE même sans les enseignants grévistes. L'AGEECI interpelle le gouvernement afin qu'il s'implique dans la résolution de cette crise.
Le Secrétaire général
SEKA Jules