Au-delà de toute pensée ou conviction justifiable, ces mamans ne doivent pas être délaissées. Bien au contraire. De fait, le district d'Abidjan, aidé des communes où ces femmes sont présentes, peut leur apporter assistance. Car, elles n'ont pas choisi la situation qu'elles vivent. Elles n'ont pas décidé de croupir dans la misère au point de se muer en mendiantes professionnelles?. Et les élus dans une contrée doivent se rendre à l'évidence que leur rôle est aussi celui de tirer ces mères de ce carcan qui les déshonore. Ces représentants du peuple ivoirien n'accepteront jamais que leur mère et leurs proches affichent une telle image. Ils les verraient vivant de telles difficultés qu'ils s'empresseraient de leur redonner toute leur humanité. Alors pourquoi, le gouverneur Amondji, les maires Youssouf Sylla d'Adjamé, Félicien Djidan de Yopougon ne s'autorisent-ils pas à offrir une vie plus gaie à ces mamans ? Les possibilités ne leur manquent guère, seule la volonté fait défaut. Nous sommes toutefois convaincu que ces élus ne laisseront pas passer cette occasion de "réparer" la vie de ces ex-balayeuses de ASH International. En tout cas, nous osons croire que très bientôt, les élus feront appel à ces mères et décider ont ensemble ce qui peut leur permettre de retrouver une vie qui leur confère respect et considération dans la société ivoirienne. Car "nos" mamans ont besoin de se restituer leur dignité dans un environnement où la calomnie, la médisance, la moquerie, la fanfaronnade.sont de mise. Dieu relève ces femmes !
Parfait Tadjau