Une autre crise a éclaté au grand jour mercredi dernier au sein de l'Union pour la démocratie et la paix (UDPCI). Il s'agit de la division des jeunes au sujet de la composition de leur bureau exécutif national (BEN). Yao Kouadio Séraphin, nouveau président de la Judpci, devra gérer cette crise d'humeur. Qui a trait précisément au mécontentement des uns sur le choix fait des membres dudit bureau. Sans en abuser, la résolution de la déchirure que connaît la jeunesse s'impose comme le premier chantier du programme d'activité du successeur de Jean Blé Guirao. Ceux qui s'opposent à Yao Kouadio Séraphin exigent, en effet, qu'il procède à un remaniement immédiat de son bureau. Sinon ils continueront à demander son départ de la présidence de la Judpci. Mais, Yao Kouadio Séraphin parviendra-t-il à lever l'obstacle ? La question reste entière, vu que le mal de la Judpci est entretenu par des membres de la direction même du parti, selon des confidences. Celles-ci redoutent une guerre des clans sur fond de tribalisme. Car, c'est au nom de leur affinité ethnique avec le fondateur, feu Robert Guéï, que des cadres ont écarté Akoto Yao, héritier du ?'père fondateur?'. Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous le pont sans que les ardeurs excursionnistes ne se soient éteintes. A preuve, elles ont atteint des proportions inquiétantes qui menacent d'implosion la jeunesse du parti guéiste. Avant-hier, de nombreux jeunes n'ont pas caché leur désolation quant à la composition du BEN. Il est rempli de Yacouba , ont lancé ceux de ces jeunes qui semblent n'avoir pas compris le sens de la protestation de Siki Blon Blaise, conseiller politique du président Mabri Toikeusse. Des langues se déliant sur sa sortie soupçonnent ce baron de vouloir faire la part belle aux originaires des 18 montagnes. A en croire d'autres sources au sein du nouveau bureau, le nouveau président a subi des pressions pour que les protégés Yacouba figurent dans le bureau. Pendant trois mois que les négociations et intrigues ont duré, il aurait été question d'harmoniser la représentation ethnique du bureau de rassemblement de la Judpci. Au regard de ces tractations qui ont fini par aboutir au bureau présenté mercredi, il ressort que la politique de ni Wê ni Dan prônée à la veille de l'élection du nouveau président de la Judpci n'était que parodie. Sinon comment comprendre que les candidats Dan (Yacouba) qui avaient retiré leur candidature lors du 2è congrès électif de la jeunesse exigent des sièges qui incombent exclusivement au président élu. D'aucuns s'expliquent difficilement cette exigence mais comprennent que l'on veuille étouffer le président Yao Kouadio Séraphin. Quel dommage que le parti arc-en-ciel s'enlise dans le cycle des dissidences. Car, pas plus tard que samedi dernier à la Bibliothèque nationale, Mabri Toikeusse avait trouvé une parade aux querelles intestines. Mais, voilà, qu'une autre crise éclate tirant toujours le parti vers le bas.
Bidi Ignace