vendredi 6 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

Ce matin, l'UJOCCI organise un atelier sur le rôle des journalistes culturels dans le processus de réconciliation nationale. Olivier Yro, le président, situe ici le cadre de cette rencontre. Il revient aussi sur la vie de l'union. Et aborde par ailleurs l'organisation de la future assemblée générale élective.

Un atelier de l'UJOCCI sur la réconciliation national, quels motivation et quel objectif ?
L'atelier a pour objectif la prise en compte de la dimension culturelle de la réconciliation nationale. Les politiciens font chaque fois l'erreur de partir en trombe en oubliant la culture dans les résolutions des conflits. Le rôle des journalistes culturels est de le leur rappeler en tant que défenseurs de cette tour de garde. Ils aident à majorer la Côte d'Ivoire qui gagne par la culture. D'où la réflexion à mener en vue de leur implication dans le processus national qui semble les oublier. Des hommes de culture comme le Pr Sery Bailly viendront donc dégager dans l'esprit de tous le prisme réconciliation nationale -dialogue direct- culture- développement économique durable.

Quatre ans que vous êtes à la tête de l'Union des journalistes culturels de Côte d'IvoireN(UJOCCI). Aujourd'hui, quel est l'état de santé de cette union ?
L'union se porte bien. Dans la mesure où aujourd'hui l'UJOCCI est associée ou partenaire des professionnels du milieu des arts et de la culture. Elle est sollicitée pour partager son expertise dans l'organisation de nombreux événements. Elle est approchée en tant que guichet d'informations fiables. Je pense qu'aujourd'hui dans la conscience collective des acteurs culturels, les journalistes culturels sont mieux considérés.

Quel est le bilan que vous pouvez faire après deux mandats ?
L'union a réussi à créer une synergie entre ses membres. Aujourd'hui, rien ne peut arriver à un journaliste sans que les autres membres ne soient informés et lui manifester leur solidarité. Depuis 2003, l'UJOCCI dispose d'un site internet. Nous avons organisé des ateliers de renforcement de capacité des journalistes culturels. Nous avons fait en outre les états généraux du 7è art à Grand-Bassam. Nous avons réussi à positionner les journalistes de l'UJOCCI comme des agents culturels. Ils sont un maillon important de la chaîne de développement de la culture et des arts en Côte d'Ivoire.

Dans le milieu des journalistes culturels, on vous reproche de vouloir vous accrocher à votre fauteuil de président.
Je voudrais ici rassurer les uns et les autres. En aucun cas, je ne saurais m'accrocher à la tête de l'UJOCCI. Je ne suis pas candidat à ma succession , quand bien même les textes régissant l'UJOCCI le permettent.

Vous êtes donc président sortant. A quel moment vous comptez organiser les prochaines élections ?
Les élections auront lieu. Mais, il faut les préparer avec beaucoup de sérieux. Notre union mère, l'union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), le ministère de la Communication ; le ministre de la Culture et de la Francophonie sont impliqués. Dès que l'UNJCI sera prête à nous envoyer son représentant, lorsque nous aurons réuni les dispositions pratiques, l'assemblée générale élective sera organisée.

Est-ce qu'une date est en vue ?
Pour le moment, je ne suis pas en mesure d'avancer de date. Dans la mesure où, comme je le disais tantôt, il y a beaucoup de conditions qu'il faut réunir au préalable. Une chose doit être claire, la coordination générale assurée par Jean-Paul Kipré sera bientôt prête à recevoir les candidatures.

Des velléités de candidatures sont signalées dans différentes rédactions. Si on s'en tient aux textes de l'union, qui peut être candidat ?
Oui, il y a certes les textes. Mais il ne faut pas ignorer aussi la philosophie même des textes et de l'UJOCCI. Peut être donc candidat celui qui a sa carte de membre , qui est à jour de ses cotisations ; celui qui est journaliste professionnel, détenteur de la carte d'identité professionnelle de journaliste. Enfin, il ne faut pas oublier que les futurs candidats doivent avoir démontré qu'ils ont un intérêt manifeste pour l'Union. C'est-à-dire avoir montré qu'ils ont participé activement à la vie de l'UJOCCI.

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Marcel APPENA

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