Le renouvellement des membres du conseil statutaire du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire s'est fait hier en présence de presque tous les délégués.
"C'est ici que se trouve la légalité ". En s'adressant à ses camarades hier à l'INSP, au cours du congrès extraordinaire organisé par le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (SYNACASSCI), Dr Amichia Magloire, SG de la dite structure syndicale, a voulu démontrer que le bicéphalisme qui a cours au sein de ce syndicat n'est qu'un épiphénomène. Et effectivement, sur 123 délégués, 97 venus de tous les horizons du pays, ont répondu présents à l'appel de leur SG pour participer à cette rencontre qui, selon Dr Amichia, avait deux objectifs principaux. Affirmer davantage l'autonomie du syndicat vis-à-vis de certaines personnes " qui croient encore pouvoir le mettre à leur botte " et élire les membres du conseil statutaire. Le deuxième ordre du jour fait suite à l'Assemblée générale qui s'est tenue le 18 mai dernier et qui a débouché sur la radiation de 04 membres de ce conseil, à savoir, MM. Kouassi Beugré, Gadji Boniface, Dagnan N'Cho Simplice et Brou Aka Noël. Ces personnalités avaient été reconnues avoir posé des actes d'indiscipline, en flagrante violation des textes du syndicat et d'avoir eu un comportement partial et partisan dans la conduite des tâches qui leur ont été confiées. Mais par la suite, ces ex-membres du conseil statutaire, n'ayant pas digéré leur radiation, ont mené une dissidence qui a conduit à l'organisation d'un congrès extraordinaire. Ils ont élu un SG en la personne du Dr Sanogo Adama, après avoir pris la décision de destituer, selon eux, Dr Amichia. Ce groupe, il faut le rappeler, avait la caution des anciens dirigeants du SYNACASSCI dont le Dr Kadio Richard et de plusieurs professeurs. Or, le Dr Kadio Richard est un des membres de l'opération immobilière SCI SYNACASSCI, dont la gestion est à l'origine des dissensions entre des anciens et le bureau actuel, dirigé par Dr Amichia. C'est pour dire NON à ce qu'ils considèrent comme une parodie de congrès que les délégués ont décidé de se mobiliser hier pour éviter à leur syndicat d'être à la remorque d'une quelconque personnalité. A eux donc, Dr Amichia a dit merci du fait que leur constante mobilisation a permis au syndicat de glaner plusieurs lauriers, entre autres, le glissement catégoriel de 296 cadres supérieurs de la santé aux grades de A5, A6 et A7, le recrutement de 1300 cadres à la fonction publique sans concours, la reconnaissance de la bi-appartenancePour terminer, l'orateur a demandé à ses camarades d'être unis et mobilisés pour être plus forts afin de relever le pari à venir qui est la revalorisation des salaires. Cette exhortation a été également faite aux membres du SYNACASSCI par les représentants des syndicats au nombre desquels, le SYNINFO, le SYNARES, le SYLAPAA et le SAEPCI. Ils ont tous déploré la crise qui avait cours au sein du SYNACASSCI avant d'exprimer leur soutien au Dr Amichia et à ses camarades. Présent à cette rencontre, Nyamien Messou, SG de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire (FESACI) a, dans un cours magistral sur le fonctionnement d'un syndical, dénoncé le fait que la rébellion gagne le milieu syndical. Après quoi, il a dit que la discipline, l'organisation et l'autonomie financière sont les piliers sur lesquels un syndicat peut bâtir sa force. " Une organisation syndicale ne fonctionne pas comme un ministère. Ici, c'est le congrès qui est l'organe suprême, donc le pouvoir appartient aux militants. Vous devez respectez les lois que vous avez-vous-mêmes édictez ", a dit le conférencier avant de conseiller les syndicalistes de communiquer à la base toutes les décisions qui seront arrêtées en assemblée. Cela, en vue d'éviter toute supputation qui pourrait conduire à des crises. Notons qu'à l'issue de ce congrès présidé par le Pr Bossé Bouzou, Dr Waotta Philomène est venue en tête des dépouillements. Elle devient donc présidente du conseil statutaire et est élue avec les docteurs Doumbia Sira, Sirima Diawara et Konaté Mohamed. Le conseil statutaire a une mission de contrôle, c'est-à-dire qu'il a pour rôle de veiller à ce que tous les actes du bureau exécutif soient conformes aux textes du syndicat.