vendredi 6 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

Dans la controverse quant à leur responsabilité dans l'attentat contre le Premier ministre à Bouaké, les Forces impartiales - forces onusienne et Licorne - se sont longuement expliquées au cours du point de presse hebdomadaire qui a eu lieu hier au siège de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Abidjan. Aussi, relativement à cet attentat, il a été annoncé que les généraux des forces impartiales (Licorne et Onuci) à savoir les Généraux Antoine Lecerf et Fernand Marcel Amoussou avec à leur tête Abou Moussa, le patron par intérim de l'ONUCI, ont fait le déplacement à Ouagadougou. Ils ont été convoqués par le facilitateur de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré, pour s'expliquer sur cette attaque. C'est le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré, qui a introduit cette rencontre en ces termes : " Mesdames et messieurs, bonjour, bienvenue à notre rencontre hebdomadaire que je commencerai par les activités du chef par intérim de l'ONUCI, M. Abou Moussa, qui a quitté Abidjan ce matin à destination de Ouagadougou à l'invitation du Facilitateur de l'Accord Politique de Ouagadougou, le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso. Il est accompagné du Commandant de la Force de l'ONUCI, le Général Fernand Marcel Amoussou et du Commandant de la Force Licorne, le Général Antoine Lecerf. Tous, ils auront des consultations sur l'évolution du processus de paix en Côte d'Ivoire. Il s'agira de tout faire pour que les événements de Bouaké ne freinent pas la mise en ?uvre de l'Accord de Ouagadougou ". Il avait à ses côtés ces collègues de la Licorne et de la force militaire de l'ONUCI. Dans les échanges avec les journalistes, le sujet a été longuement débattu. Entre autres, le Colonel Mustapha Dafir, le porte-parole militaire ONUCI, a reconnu que les forces impartiales ont un dispositif à Bouaké mais " ils n'étaient concernés en aucun cas par l'avion du Premier ministre. Donc, en ce moment-là, où il y avait l'évènement, ils n'étaient pas concernés ". Quant au repli des Forces impartiales au moment où l'avion du premier ministre était pilonné, Hamadoun Touré a déclaré ceci : " Je ne pense pas qu'on puisse parler de se replier. On attend de savoir exactement les circonstances qui entourent l'attaque pour connaître les tenants et les aboutissants pour pouvoir répondre. Maintenant il y a plusieurs versions. Ils se sont repliés, ils ne se sont pas repliés !Je ne pense pas qu'il soit encore le moment de parler de ce qui s'est passé en attendant les résultats de l'enquête. Je vous dis encore une fois que les militaires dont vous parlez n'étaient pas en charge de la sécurité de ce voyage. Ce n'était pas un avion des Nations Unies. La sécurité en ce moment-là n'avait pas à être assurée par les Nations Unies. Un de vos collègues a parlé tout à l'heure de la présence des militaires à l'aéroport de Bouaké. Oui ! Ils sont là pour garder les aéronefs affrétés par l'ONU ou les aéronefs affrétés par d'autres organisations internationales mais qui le notifient à l'ONU et qui demandent la sécurité et la protection de l'ONUCI. C'est dans ces conditions que ça marche. Il y a des personnes affectées par l'ONUCI à la sécurité du Premier ministre. Mais le Premier ministre a également sa propre sécurité. Donc c'est lui qui peut savoir à quel moment utiliser sa propre sécurité et pour quelles circonstances ". Et le porte-parole militaire de l'ONUCI d'ajouter : " quand il y a un avion de l'ONUCI ou un autre avion qui demande à l'ONUCI d'assurer sa sécurité, outre le dispositif chargé de l'aérogare- l'endroit où arrivent les passagers- il y a un autre dispositif autour de la piste pour pouvoir assurer le décollage et l'atterrissage. Mais si on commence à parler et faire la polémique, on ne peut pas s'en sortir. Donc tout cela, il faut peut-être attendre les résultats de l'enquête pour pouvoir faire un commentaire qui soit adéquat ". Quant au porte-parole Licorne, le Colonel Xavier Pons, il a expliqué que " concernant Licorne à Bouaké ou les forces impartiales, comme cela a été dit, nous n'avons pas de dispositif particulier permanent à l'aéroport de Bouaké. La seule chose que nous faisons, c'est la sécurisation de nos avions lorsqu'ils atterrissent et lorsqu'ils décollent ". R
ROBERT KRA

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