vendredi 6 juillet 2007 par Nord-Sud

L'Etat ivoirien ne s'intéresse pas au coton. Il y a une discrimination (...) Or le coton est une culture d'exportation au même titre que le café et le cacao. Ce ressentiment est largement partagé par la majorité des producteurs de coton au Nord. Depuis la libéralisation du secteur intervenue courant 2000, l'Etat s'est totalement désengagé. Michel Arion, chef de la délégation de l'Union européenne en Côte d'Ivoire avait interpellé les autorités ivoiriennes, le 25 septembre 2006. Ce jour-là, au centre culturel de Korhogo, il avait plaidé pour la relance de l'activité cotonnière. Parlant de cette filière où le sinistre est officiellement reconnu, le représentant de l'UE a invité l'Etat à jouer sa partition dans la mesure où libéralisation ne signifie pas absence de l'Etat. Ce jour-là, le ministre Amadou Gon Coulibaly a pris l'engagement d'assainir la filière afin de protéger les producteurs considérés comme le maillon le plus vulnérable. Depuis, plus rien ! Un atelier sur l'Elaboration de stratégies sectorielles coton: Perspectives à moyen et long termes, avait été initié par le ministre. Les résolutions traînent toujours dans les tiroirs. Les groupements informels appelés GI continuent de faire régner leur loi. Alors que les milliards dus aux paysans ne sont pas encore payés, l'Etat continue d'imposer ses taxes à travers des structures comme l'Ace (Audit contrôle expertise), le Firca, l'Areca, la Soficoci etc. Pour les paysans, ces structures budgétivores doivent disparaître.





Mazola

(Correspondant régional)

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