La rédaction de Nord-Sud Quotidien a été cambriolée hier dans la nuit. Les voleurs ont emporté avec eux d'importants lots de matériel informatique et de l'argent.
Les braqueurs continuent de sévir impunément à Angré. Après le quotidien Le Temps et Le Matin d'Abidjan, votre journal préféré Nord-Sud Quotidien a été victime d'un cambriolage dans la nuit du mercredi. Les cambrioleurs au nombre de cinq, ont emporté avec eux deux ordinateurs portables, de l'argent et des documents. La rédaction a été mise sans dessus-dessous. La porte de la salle de conférence qui a servi de passage a été forcée. Selon le témoignage des vigiles, l'acte a eu lieu aux environs de 3 heures du matin. A 3h du matin je faisais le ronde derrière le bâtiment, quand soudain j'ai entendu un bruit. Je suis venu aussitôt à la façade pour voir ce qui se passait. C'est alors que j'ai vu deux hommes qui venaient de forcer l'entrée de la porte de la salle conférence à l'aide d'un pied de biche, (instrument qu'utilisent les menuisiers pour tirer les pointes). Cette entrée leur permet d'accéder à l'intérieur du bâtiment. Ils ont brandi chacun un pistolet et l'un eux m'a dit qu'ils sont de la police et qu'ont leur aurait dit qu'il y a de la drogue cachée ici, indique Fofana, le premier à avoir vu la scène. Il signale que l'un des cambrioleurs portait un pantalon treillis. Aussitôt ils font signe à trois complices qui sortent de leurs cachettes. Ensemble, ils lui demandent de les conduire au bureau du Directeur général, situé au premier étage. Il obéit sous la contrainte de leurs armes. Une fois à la rédaction, il est ligoté avec un morceau de pagne et couché sur le sol. Le second vigile, Ambroise était dans les toilettes dans la salle de la rédaction, située également au premier étage, ne s'est encore rendu compte de rien. J'étais surpris de les voir. Quand ils m'ont dit qu'ils étaient de la police, je n'ai pas cru. J'ai tenté de leur résister, indique-t-il. Mais, il sera très vite immobilisé. Il prend un coup à la bouche. Les agresseurs menacent de le tuer. Il est ligoté à son tour, avec le fil de la rallonge électrique qui alimente la télévision. Les cambrioleurs prennent le temps de leur fermer le visage avec des sacs. Ensuite ils forcent les portes fermées à clé, toujours à l'aide de leur pied de biche, et vident les tiroirs de leurs contenus. Ils prennent les objets transportables. L'ordinateur portable du rédacteur en chef, Touré Moussa, qu'il venait de recevoir à son Prix Super Ebony, est emporté. Les braqueurs tentent de transporter l'ordinateur fixe du secrétaire général, Dembélé Al Seni. Mais l'un d'eux trouve que la voiture est déjà remplie. Couché les vigiles entendent leurs conversations. Ils parlaient un français parfait, a remarqué un vigile. Dans le bureau du Directeur général, les braqueurs prennent un paquet de biscuits et une boison hygiénique. Ils fouillent ensuite le bureau du chef de Service politique, Bamba Asssouman et prennent également son ordinateur portable. Les tiroirs des journalistes son vidés, et les documents éparpillés sur le sol. Les cambrioleurs vont ensuite forcer la porte du secrétariat. Ils y prennent une somme de 500.000Fcfa. Ils se retireront après leur forfait qui aura duré environ une heure, laissant les deux vigiles ligotés à leur sort. Ambroise a les mains et les pieds enflés quand il arrive à se défaire de ses liens. Après une plainte déposée au commissariat du 22ème arrondissement, la police est venue faire le constat dans la matinée. L'on ignore pour le moment l'identité des braqueurs ainsi que leur mobile. Ce cambriolage qui est le énième à Angré 7ème tranche, doit interpeller la police sur l'insécurité grandissante qui a cours dans ce quartier.
Raphaël Tanoh (Stagiaire)