Depuis quand connaissez-vous Atayi Armand Codja ?
Je le connais depuis le bénin en 1988. Comment avez-vous réagi quand vous avez appris cette affaire de bébés enterrés ?
J'ai aussitôt appelé notre président national pour l'en informer et je lui ai fait voir le CD. Et quand j'ai vu les journaux, je me suis rendu chez Atayi Armand. J'ai trouvé sa femme à qui j'ai demandé où était son mari, elle n'a même pas voulu me recevoir. Je lui ai demandé s'il est au courant de tout ce qui se passe. Elle ne m'a pas répondu. En colère, je suis rentré à la maison. Le lendemain, celui qui était censé avoir été enlevé m'appelle sur mon portable. Je lui ai demandé ce qu'il a fabriqué. Il m'a dit grand frère, pardon, c'est un montage ; c'est Soumah Yadi qui m'a demandé de faire cela en échange de 25 millions. Il dit avoir eu sur ce montant, une avance de 12 millions. Après ce coup de fil, je n'ai plus eu de ses nouvelles. Vous avez dit à l'audience qu'il est cuisinier et non féticheur...
C'est un cuisinier, il n'a jamais été prêtre vaudou. C'est moi qui pratique le vaudou en Côte d'Ivoire. Ce culte n'a jamais utilisé le sang humain. C'est un boy cuisinier. Le seul guérisseur dans ce pays, c'est moi. Ils font durer inutilement le procès. Je suis venu dire la vérité pour mettre fin à tous ces mensonges. Pourquoi avez-vous gardé le silence si longtemps ?
Je n'ai pas gardé le silence. Nous avons tenu plusieurs réunions, les gens viennent chez moi pour s'informer. Il n'a jamais pratiqué le vaudou et brusquement il est devenu guérisseur pour salir les églises, les honnêtes citoyens. J'ai réagi comme j'ai pu. Il a mis la famille Guédégbé et Béhanzin en conflit. Au Bénin, les Guédégbé sont les charlatans des Béhanzin. Son nom, c'est Atayi Guédégbé Armand. Je le connais, je sais ce qu'il fait. C'est un de mes cousins.
Propos recueillis par
M. A. Djidjé