vendredi 6 juillet 2007 par Le Front

Le procès du très médiatique Atayi Armand Codjo alias Béhanzin dans l'affaire des révélations portant sur des sacrifices de bébés ou d'avortons par des personnalités et des pasteurs à des fins d'acquisition de pouvoir, s'est ouvert mercredi dernier. La première journée de ce procès a montré un acharnement contre l'accusateur et ses amis qu'on se plaît à appeler ?'complices''.
En effet, Béhanzin, Souma Yadi et les autres prévenus ont été présentés à ce procès comme des gens qui n'ont pas convaincu. Mais au-delà des propos qui ont été tenus au tribunal par ces deux principaux prévenus, il est bon de rappeler dans quelles conditions ils ont été arrêtés et tout ce qui a pu se passer pendant leur détention. Notamment en ce qui concerne Béhanzin. Selon nos sources, ce dernier aurait subi des pressions voire des intimidations. Ces pressions sont valables pour Souma Yadi dont on sait qu'il dérange les faux pasteurs et les escrocs de tout poil qui se sucrent sur le dos des âmes en détresse. Les paroles ne sont pas des preuves en droit. Ceci étant, la parole d'une partie ne saurait être au-dessus de la parole d'une autre dans cette affaire. Or, tout le temps qu'a duré le procès, le parquet a donné l'impression d'être le garant de la moralité des accusés. Lesquels n'ont été, à aucun moment, ni auditionnés ni inquiétés. Mieux, les sites qui ont été indiqués par l'ex-prêtre du vaudou n'ont pas été inspectés. Alors que la logique aurait voulu qu'une instruction judiciaire confirme ou infirme les dires de l'accusateur. Tout se passe comme si des mains obscures cherchaient à blanchir des mis en cause. L'église, on le sait, est devenue une véritable industrie, un ?'secteur d'activités'' qui brasse beaucoup d'argent. Est-ce que dans cette affaire l'argent a circulé'' ? Visiblement, le traitement infligé à Béhanzin et à Souma Yadi, laisse croire que l'on veut orienter l'affaire. S'il n'est pas encore prouvé que Béhanzin et Souma Yadi ont raison, on n'a pas encore non plus prouvé qu'ils ont tort. Leurs avocats sont d'ailleurs, formels : ?'l'organe de poursuite ne peut pas déterminer avec exactitude les infractions de diffamation, ni ceux de trouble à l'ordre public encore moins le charlatanisme''. Comme on peut le constater, les éléments constitutifs des délits retenus contre Béhanzin et Souma Yadi sont encore loin d'être constitués.



Alexandre Lebel

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